Singulier | Pluriel |
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montre | montres |
\mɔ̃tʁ\ |
montre \mɔ̃tʁ\ féminin
Faire montre de son esprit.
Je mis mon zèle à faire montre d’un recueillement exemplaire mais je ne sentis rien.— (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 83)
Isabelle, Sérafine ne se plaignaient pas, car la montre de voracité ne sied point aux jeunes dames, lesquelles sont censées se repaître de rosée et suc de fleurs comme avettes.— (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
...M. Knag moucha majestueusement deux chandelles de suif sur son comptoir, deux autres dans la montre, et tira de la poche de son gilet sa tabatière...— (Charles Dickens, Vie et aventures de Nicolas Nickleby, 1885)
Elle s’arrêtait, depuis que l’envie de la chemise la tenait, devant une petite boutique dont la montre se divisait en deux étalages, l’un de journaux, d’images, de chansons, l’autre de toile, de calicot, d’indienne, de mercerie.— (Hector Malot, En famille, 1893)
Je parlai, en regardant Clémentine, d’une comète de diamants que j’avais admirée la veille à la montre d’un joaillier.— (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page 139)
Je lus en effet : CONAN, MERCERIE, sur la glace de la devanture. Il y avait en montre une étoile faite de pelotons de laine et deux premiers communiants de bois, très vernis, gantés de fil et habillés de costumes marins. « On fait aussi de la confection », m’avait-il dit jadis…— (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 249)
Ils ont vendu pendant dix ans ensemble des couronnes mortuaires pour vivre : à ce propos j'ai vu au cimetière que sa veuve (le pauvre est mort) vient de lui faire élever une belle tombe toute perlée : il est vrai que c'est sa montre.— (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, Le Livre de Poche, page 447)
Depuis trois jours, le volume est en montre chez les libraires.— (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 63)
Acheter du blé, du seigle sur montre.
Il regarde l’heure à sa montre de Breguet, qu’il croit consulter pour la dernière fois. Il serait bien heureux de la savoir tranquillement pendue à sa cheminée de Paris.— (Prosper Mérimée, Lettres d’Espagne, 1832, réédition Éditions Complexe, 1989, page 83)
Parmi les montres qui pendaient à la devanture de M. Goulden, il s’en trouvait une toute petite, quelque chose de tout à fait joli.— (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
Jamais aucun oncle n’astreignit aussi implacablement ses petits-neveux à écouter le tic-tac de sa grosse montre.— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 36 de l’édition de 1921)
Je comprends qu’un chef de gare ait une montre (sans quoi comment pourrait-il calculer le retard des trains ? Il y a là évidemment une nécessité sociale) … Mais je ne vois pas l’utilité, pour un alpiniste, de se munir de cet outil à découper le temps.— (Samivel, L’amateur d’abîmes, 1940, réédition Le Livre de Poche, page 128)
Je ne sais si les gens heureux n’ont pas de chemise. Mais, à coup sûr, ils sont dépourvus de montre. Et notre civilisation périra d’un excès de montres : il n’en faut plus douter.— (Samivel, L’amateur d’abîmes, 1940, réédition Le Livre de Poche, page 129)
A leurs doigts sans cal, brillent de belles bagues d'or ou d'argent. Au poignet, de grosses montres frimeuses et sophistiquées classent leurs propriétaires ; elles peuvent aussi donner l'heure.— (Louis Guillerme, Cafe-Tigui, ou les tribulations africaines d'un apprenti routard, Lulu.com, 2013, page 124)
Le Léandre prenait des tons de cierge jauni et ressemblait à ces Saint-Jean de cire emperruqués de soie et dont le fard est tombé malgré la montre de verre.— (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
Voir la conjugaison du verbe montrer | ||
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Indicatif | Présent | je montre |
il/elle/on montre | ||
Subjonctif | Présent | que je montre |
qu’il/elle/on montre | ||
Impératif | Présent | (2e personne du singulier) montre |
montre \mɔ̃tʁ\
Si l’essor du phénomène associatif (loto des pompiers, des musiciens à la Sainte-Cécile, du club du troisième âge, des parents d’élèves, des anciens combattants, des boulistes, de la paroisse, des chasseurs…) atteste de mutations sociales et favorise des ambiances particulières, il montre aussi la permanence des besoins de la communauté.— (Claude Rivière, Les rites profanes, Presses universitaires de France, 1995, page 240)
Il se montre d’ailleurs gai et détendu, peut-être un peu pompette, comme je ne l’avais encore jamais vu.— (Frédéric Mitterrand, La Récréation, Éditions Robert Laffont, 2013, page 41)
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