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Repris de w:Parler_gaga
Vocabulaire
(n) : nom ; (n.f) = nom féminin ; (n.m) = nom masculin
(adj.) = adjectif ; (v. tr) = verbe transitif ; (v. intr.) = verbe intransitif ; (v. pron) = verbe pronominal.
A
- abistrogné : (adj.) blessé, déformé
- ablagé : (adj.) diminué, blessé, en piteux état « Beauseigne, les Verts c'te saison, y z'ont fini bien ablagés !»
- abonde : dans l'expression faire d'abonde, opulence, caractère copieux « Ils avaient préparé une fricaude, acque des fricassées, ça faisait bien d'abonde »
- aborgnon : dans l'obscurité, avec un mauvais éclairage « Le Jacky y' rentrait de la pampille, beauseigne, il a débaroulé dans l'escalier tout aborgnon »
- abouser : (v pr.) tomber - « il s'est abousé dans le gouillat, il était tout émaselé »
- acclaper : (v pron. ou intr.), s'effondrer tomber sur soi même « le 11 septembre, quand les deux tours se sont acclapées, Beauseigne ! y'en a du pauvre monde qui a petafiné !»
- acques : avec
- affreux : (adj.) fou, merveilleux, incroyable .« C'est affreux c'qu'elle est gentille »
- airelle : (n.f.) myrtille
- ambignon : (n.m) nombril
- apeger : (v.tr.) donner un coup « je te l'ai apegé ce grand galapiat »
- appétit : Interjection signifiant "Bon appétit"
- apette (d') : partager dans l'expression faire d'apette
- appincher : (v.tr.) Epier, espionner quelqu'un « beauseigne, tout le monde l'appinche celui là »
- applater (s') : (v. pron.) Tomber, « Il s'est applaté de tout son long »
- arpions : (n.m.) Orteils
- artisons ou artisous : (n.m) petits acariens se développant sur les fromages à croûte fleurie. « Fouilla ! son fromage acques les artisons, il piquait drôlement.»
- attraper (v.intr.): se dit d'une poêle, d'une casserole dont le fond accroche. "Mon omelette aux herbes est toute attrapée"
- à barreau : Fatigué
- a cha peu : petit à petit, l'un après l'autre
B
- bâ : (n.m) bise ( pour les enfants).« Allez Toinou, viens faire un bâ à ton pépé.»
- babeau : (n.m) Cafard, « Depuis que je suis parti, j'ai le babeau.»
- babet : (n.m) pomme de pin « Pendant les estrictions, le grand père allait chiner du vin dans la plaine, beauseigne qu'il était raide, un vrai vin de babet.»
- babielle : (n.f) femme bavarde, commère « C'est que la femme à Mathevon, c'est une vraie babielle, beauseigne il ferait mieux d'être souriat que l'avoir après toute la sainte journée.»
- bâchat : (n.m.) Petit point d'eau ou cuvette rustique, auge. « le Lanlu voulait tuer le cochon, pour la fricaude, mais le bestiau, il l'avait estourbi qu'à moitié, il lui est revenu dessus comme un rinoféroce, il l'a basculé dans le bâchat. Ça qui braillait le plus c'était pas le caillon.»
- badabeu : (n.m) benêt. « Arrêtes de faire le badabeu ! »
- bamborgne : (n.f) Jouet musical « A la vogue, j'ai acheté une bamborgne au coissou, je crois que j'aurais mieux fait de m'abstenir »
- baronter : (v.intr) radoter, bougonner. « Depuis que le papy est à la Charité, il fait que baronter.» Peut également signifier tonner par temps orageux : « Ça baronte ! »
- baraban : (n.m) pissenlit « Une salade de baraban acques les lardons déglacés au vinaigre, une rapée, y'a rien de meilleur.»
- bartassaille : (n.f) ferblanterie, par extension ramassis d'objets métalliques (ex. médailles) « Il fallait les voir pour le 11 novembre, y z'avaient tous sorti la bartassaille !»
- basseuille : (n.f) Bavard inconsistant
- batailler : (v. tr.) Peiner
- baveux : (n.m) tireur à la sarbacane, sport pratiqué dans la Loire et notamment à Saint Etienne
- bayayet : (n.m) simple, naïf, niais, benêt « Il est resté là, la bouche ouverte, on aurait dit un vrai bayayet !»
- bazut : (adj) bête, idiot. « T'es bazut, le Toine ! »
- beauseigne : le pauvre, la pauvre (apitoiement sur une personne)
- belet : (n.m) terme désignant l'agneau, souvent employé pour exprimer de la tendresse envers un proche
- benons : (n.m) bassines pour la lessive, par extension lavoir « C'est qu'y faut voir comme ça débigoisait derrière les benons ! »
- berchu (adj.) : édenté, notamment en parlant des enfants qui ont perdu leurs dents de lait.
- berlue (n.f) : hallucination, visions. "Il est franc saoûl, ça lui donne la berlue"
- bichette : equivalent de beauseigne
- biganche : (adj.) difforme, déséquilibré « Depuis qu'il a eu son accident, il est tout biganche beauseigne !»
- bitognot : (n.m) bouton ou se dit d'une petite maison, d'un appentis (terme péjoratif) "il faut que je déménage, j'habite un vrai bitognot."
- bobias, bobiasse : (adj) qui est peu dégourdi, "le garçon de Jean, c'est un vrai bobias !"
- boge : (n.f) Sac (sac, cartable, sacoche), au figuré ivresse.
- boit d’bout ou boit debout : (n.m) Buvette « Il est resté au boit d'bout jusqu'à point d'heure, il tenait une de ces boges !»
- boutasse : (n.f) mare, trou d'eau, flaque d'eau boueuse (voir gouillat)
- bouyou : (n.m) Veau
- brave : (adj.) gentil, généreux, dévoué « Le Toine, y'a pas plus brave, beauseigne i'se mettrait en quatre pour aider son prochain !». Parfois diminué, affectueusement en bravounet.
- broger : (v. intr.) penser, méditer, être taciturne. Par extension : broyer du noir.« A force de broger, on finit par prendre le babaud (babeau)! »
C
- cacasson (à) : accroupis
- cafi (être) : (adj.) ne s'utilise qu'à la voie passive, plein de, rempli de « Devait y'avoir un grossium en visite, la grand' rue était cafie de policiers !»
- cafuron : (n.m) Lucarne, petite fenêtre. « Fermes le cafuron ! Ca commence à baronter ! »
- cagna : (n.m) Paysan (péjoratif)
- caille (fém.), caillon (masc.) : (n) au propre truie ou verrat, au figuré surnom affectif ou injure.
- caillé (adj.) : saoûl
- caisse : (n.f) Arrêt maladie. « Depuis qu'il a débaroulé dans le gouillat d'eau, le Toinou est en caisse ! »
- camphrer (v.tr.) : tabasser, « C'est que, les garagnats qui l'ont camphré à la vogue ils z'y sont pas allé de main morte, il lui ont drôlement mis pour les vers » et à la forme intr. avoir un accident de voiture « Acque ces nouveau feux rouges à Chavanelle, ça arrête pas de camphrer, sur que les assureurs et les carrossiers doivent faire bien d'abonde ! »
- canon : (n.m) Verre de vin. "On va boire un canon ?"
- canit : (n.m) Bistrot, Café
- carcameler : (v. intr.) tousser par quintes « Beauseigne, il me fait batailler à carcameler comme ça !»
- carotte rouge : (n.f) betterave « elle m'avait mis un plein de saint pierre de salade de carottes rouges et de patates, c'est pas mauvais mais ça coufle ! »
- catole : (n.f) Tache comportant de la substance (par exemple sur les vêtements après le repas) « Il est toujours après manger ses sandwichs au dessus de son ouvrage, pas étonnant qu'on y retrouve plein de catoles »
- cempote : (n.f) tonnelet d'une contenance approximative de 110 litres.
- chaudron : (n.m) terme désignant le w:stade Geoffroy Guichard
- coissou : (n.m) le petit, le plus jeune enfant de la famille
- consulte : (n.f) Ordonnance
- courater : (v. intr.) Courir les filles
- corniaule, corniaulon : (n) Gorge, Cou « C'est qu'il s'en enfilait dans le corniaulon, et pas d'la limonade.»
- coufle : (adj.) Repu « je dois dire qu'après la troisième rapée et le sarrasson j'étais franc coufle !»
- coursière : (n.f) Généralement un sentier qui offre un raccourci « J'la retiens la coursière à Mathevon, deux heures qu'on a mis à slalomer entre les merdes de chiens ! »
- crassier : (n.m) terril « Je te dis que ces garagnats sont aller jouer sur le crassier à Michon, pas étonnant qu'ils soyent tout machurés »
- crézieu : (n.m) lampe d'éclairage à feu nu, utilisée par les mineurs avant la mise au point des lampes de sécurité à feu couvert. Par extension lampes ou éclairage de faible efficacité. « Fouilla, c'était tout aborgnon là-dedans, on aurait autant fait de s'éclairer acque un crézieu !»
- cuchon, cuchonner : (v. tr.) tas désordonné, entasser sans ménagement « Kevin !, j't'ai déjà dis de pas cuchonner tes vêtements comme ça au fond du lit !» "c'est bien cuche!! c'est plein à craqué
- cuisse : (n.f) Quartier d'une orange, d'une clémentine « Dis-moi, est-ce que tu pourrais me donner une cuisse de ta clémentine ?»
- cule : alcoolique (littéralement celui qui reste le dernier au bar)
D
- débarouler : (v. tr) dégringoler, descendre très vite ou tomber en roulant — « il a débaroulé les escaliers, il a la tête abistronnée et les genoux écorpelés »
- débeloise : (n.f) cafetière
- débigoiser : (v. tr) médire, rapporter des ragots « Fouilla ! çui-là, c'est jamais le dernier à débigoiser !»
- dégobiller (v. tr): vomir
- dégoiser (v. intr.) : raconter des bêtises, parler pour ne rien dire. "Arrête un peu de dégoiser, tu nous saoules."
- dépenaillé : (adj.) se dit d'une personne dont les vêtements sont en désordre : « Mais rentre ta chemise dans ton pantalon que t'es tout depenaillé comme ça ! »
- déprofiter : (v. tr) Gaspiller , « Faudrait pas que ça déprofite ! »
- de traviole : Etre de travers
- dedzeu ! : ou nom de dzeu ! juron, forme atténuée de Nom de Dieu !
- des fois : par hasard. « Vous seriez pas la nièce au piozou, des fois ? »
E
- ébarioles : (n.f) avoir le tournis, voir des étoiles, «J'me suis levé du lit, j'avais les ébarioles.»
- ébouillé : (adj.) déformé, par l'usure, le temps, la vieillesse « Plus jeune, la Suzie c'était une vraie beauté, maintenant, beauseigne, elle est toute ébouillée.»
- ébravager : (v. tr) Effaroucher
- écorpelé : (adj.) écorché, ensanglanté
- égrointer : (v. tr) littéralement enlever le groin, abîmer l'extremité, l'angle ou l'arète d'un objet « J'ai échappé la débeloise, ça m'a égrointé deux carreaux de l'évier.»
- équeville : (n.f) détritus, miettes, pelures - « Ramasses donc tes équevilles ! »
- émaseler : (v. pron.) se blesser, se faire mal - « Fouilla ! Il s'est tout émaselé, beausseigne »
- encabouler : (v. pron.) se casser la figure - "Je me suis encaboulé dans le tapis!"
F
- faramelan : (n.f) prétentieux, vantard « Acques sa nouvelle voiture, le Lanlu y' fait son faramelan ! »
- fion : (n.m) propos venimeux : « Elle est peton ! Elle m'a encore envoyé un fion ! »
- flique : dans l'expression « ça m'fait flique » : « ça m'ennuie, ça m'énerve » (ne s'utilise pas seul.)
- fouga : (n.m) feu allumé sur la place du village pour Mardi gras.
- fouilla ! : interjection marquant la surprise, l'étonnement, synonyme de l'expression « ho là là ». Elle est caractéristique du parler gaga.
- franc : très, beaucoup, vraiment, « Il est franc tabazut c'matru ! »
- fréquenter : (v. intr.) flirter « C'est que le Toine, il est grand main'nant, il fréquente ! »
- frézille : (n.f) copeaux de bois utilisés pour l'emballage ou résultant de l'usinage des pièces de métal. « Le Toine quand il était jeune, il avait des cheveux comme de la frézille, maintenant, beauseigne, il est vite peigné ! »
- fricaude : (n.f) assortiment d'abats frais, constitué après l'abattage du cochon. Considéré comme un mets de choix.
G
- gabelou : anciennement employé de l'octroi chargé de collecter la gabelle sur le sel, de façon plus moderne douanier, « bayayet comme il est, j'comprends pas qui soye été gabelou. »
- gaga : (n.m) désigne le parler stéphanois ainsi que les stéphanois
- galandage : cloison intérieure dans une maison, un appartement
- galapiat : (n.m) garnement, qui traîne les rues, se dit également affectueusement pour les enfants si ceux-ci font quelques bétises.
- gambelle : (n.f) fille ou femme légère « C'est que la Lison, c'était une saprée gambelle, toujours à minater après l'un après l'autre.»
- gandolle, gandot : (n) sac à casse-croute, par extension boite en fer blanc: « Les mineurs emmenaient leur portion dans le gandot »
- gandou : (n.m) éboueur
- gandouse : (n.f) poubelle, décharge publique
- garagna : (n.m) enfant chahuteur
- gargouillou : (n.m) mare, petit point d'eau, par métonymie tétards.
- gâté : (n.m) câlin
- godivot : (n.m) petite saucisse de la taille d'une chipolata. Un plat : la purée aux godivots.
- gôgne : (n.f) bosse, renflement « Il était allé se faire tirer une dent de sagesse, il a eu la gôgne pendant 15 jours !»
- gongonner : (v. intr) ronchonner, marmonner. « Le pépé, il est toujours à gongonner, qu'on sait jamais ça qui lui passe par la tête. »
- gorgeron : (n.m) lard gras
- gouillat : (n.m) mare, trou d'eau, flaque d'eau boueuse (voir boutasse)
- gouverneur : A la mine, le gouverneur était le chef de chantier, l'équivalent du porion dans les mines du Nord.
- grossium : (n.m) personnages important, VIP, grosse légume « Vois tu moi les dans la tribune des grossium, à faire la Ola !»
- gueniller : (v. intr) peiner (voir batailler). « Les Verts, beauseigne, y m'ont fait batailler à gueniller comme ça toute la saison pour le maintien.»
J
- jabiasse : pie, par extension bavard, bavarde avec une nuance péjorative d'inconséquence ou de malveillance. Le verbe jabiasser en dérive. « C'est qu'au Helder , c'est pas mieux que derrière les benons. Et va z'y que ça jabiasse ! et pas qu'des gentillesses.»
- jarjille : (n.f) se dit de quelqu'un de taquin, d'un enfant qui a la "bougeotte"
L
- lermuze : (n.f) lézard « Vois tu moi les sur la plage ! acclabousés comme des lermuzes au soleil !»
- lourde : (n.f) avoir la lourde signifie avoir le tournis, ne plus voir stable, avoir les idées embrouillées, être fatigué. Au figuré, mettre la lourde signifie embêter, assaillir une personne, jusqu'à l'embrouiller dans ses pensée. « C'te babielle m'avait mis la lourde !»
M
- machurer : (v.tr) maculer, salir - « il s'était tout machuré »
- mani : (n.m) hanneton « Le coissou s'est fait attraper par l'instit' à amener des manis en classe, ça a bardé »
- maronner : (v. intr) pester, maugréer - « il était encore tout machuré ; ça m'a fait maronner ! »
- margoulette : (n.f) la figure, le cou utilisé seulement dans l'expression « se casser la margoulette » : tomber par terre - « tu t'es cassé la margoulette dans les escaliers ? »
- marpailler : (v. tr) tripoter, ou caresser vigoureusement. « C'était au début qu'ils fréquentaient, tu les aurais vus se marpailler !»
- mate-faim (n.m de Mater la faim) Sorte de crêpe de plus d'un centimètre d'épaisseur faite d'un mélange de farine, d'eau, d'un peu de lait et d'un oeuf. Il est cuit à la poële dans de l'huile chaude et se mange en plat de résistance.
- matru : (n.m) enfant, (adj.) petit - « viens là, l'matru. »
- matrue : (n.f) fille, mère (péjoratif)
- milachien : juron, personne vulgaire sans éducation (voir aussi miladzeu)
- miladzeu : initialement juron (mille dieux !) par extension personne vulgaire sans éducation, utilisant ce juron « C'est des vrais Miladzeux, je te dis toujours à pitancher !»
- minarat : (n.m) mineur
- minater : (v.int) flirter, avoir un comportement calin. « Quand j'lai vu minater, comme ça, je me suis dit, fouilla, il doit avoir quelque chose à se faire pardonner, lui qui est tant jarjille d'habitude. »
- moments :(n.m) dans l'expression des moments équivalant à si, si jamais, au cas où : « Des moments qu'y viendrait, dis-lui que je suis allé voir le papy à l'hospice. »
- mouillancher : (v. intr.) pleuvoir légèrement.
P
- pampille : (n.f) la fête.
- patère : (n.m) chiffonnier ambulant, utilisé autrefois comme image de croquemitaine. « Ecoute piozou, si tu veux pas manger ta soupe, demain je te donne au patère.»
- p’ta : (n.m) morceau d'étoffe cachant un accroc ou trou dans un vêtement. « M'man m'a rapettassé mon pantalon avec deux p'tas ».
- pège, pégole : (n.f) proprement la poix, par extension toute matière collante, en dérive l'adjectif pégoleux. « Le coissou avait mis les doigts dans la confiture, y' z'étaient tout pégoleux !»
- petafiner : (v.tr) abimer, casser, détruire, gâcher, mettre quelque chose dans un état lamentable « Une auto toute neuve ! Il est allé se la petafiner sur un platane » ;(intransitif) mourir « Plutôt que de se rendre Bonnie et Clyde, y z'ont mieux aimé petafiner ensemble ! ».
- peton (n.f/adj.f) : chipie, peste, faiseuse de ragots. « La manière qu'elle est peton la Marie ! Elle te caresse le dos par devant, et elle te crache à la figure par derrière »
- pichornier ou pichorgner : (v.tr) faire le nez, refuser spécialement en parlant de la nourriture.
- pillou : (n.m) petit enfant, poussin.
- piozou : (n.m) petit enfant, terme affectueux.
- pirourou : (n.m) rémouleur.
- pitanche : (n.m) clochard ou ivrogne.
- pitancher : (v.intr) boire de l'alcool sans modération. « C'est qu'un verrier de Saint-Rambert, ça pitanche mieux qu'un minarat !».
- piquer’lle : (n.f) humeur sèche au coin des yeux, en général utilisé au pluriel.
- pitrogner : (v.tr) Toucher/tripoter avec des doigts sales
- plier : (v.tr) Emballer, « Ce saccaraut me l'avait plié comme ça dans du papier journal, sans mettre de la frézille, tu penses si ça a été petafiné en moins de deux »
- portion : (n.f) casse-croûte, goûter par extension repas rapide.
- pourette : (n.f) ciboulette.
- poutrasse : (n.f) femme trop maquillée, poupée.
- poutringuer (se) : (v. pron.) se maquiller avec excès.
Q
- ...que : en fin de phrase sert à souligner :
- la continuité de l'action, sa fréquence « Il a un de ces babeaux, il pleure que ! »
- son caractère récent équivalant alors à venir juste de, à l'instant « Vois-tu moi le ct'affaire qu'arrive que ! », « j'arrive que » ou « Essaie rien que ! »
- quinarelle : (n.f) moulin à musique, jouet bruyant ou bien ce dit d'une personne qui n'arrête pas de pleurer, de se plaindre « Depuis ce matin, il est après sa quinarelle, je crois que je vais faire un malheur, avant d'être souriat !»
R
- racine : (n.f) carotte
- râpée : (n.f) galette de pommes de terre râpées, liées à l'œuf et poêlées, servies en plat de résistance ou en accompagnement.
- rapetasser (v.tr): raccommoder, coudre sans grande délicatesse et si possible rapidement.«Je suis après lui rapetasser son pantalon, que sinon il irait courir le derrière à l'air»
- rapetaret : (n.m) de petite taille, court sur patte. « En politique, y'en a ben des rapetarets, faramelans comme les grands ! »
- raze (n.F) : Le caniveau. "Il a trébuché en montant le trottoir et il s'est tombé dans la raze".
- reloge : (n.f) horloge.
- regarder : (v.tr) économiser d'une manière avaricieuse. L'action de regarder est le contraire de la générosité « Tu vas pas nous regarder le canon, ménan (maintenant)! Allez , remets nous-en un autre !»
- remettre : (v.tr) reconnaître (quelqu'un)« Vous me remettez pas ? Je suis la fille à Lulu qui est le beau frère du piozou. Ah, ça y est ? Vous me remettez ?»
- roupiane : (n.f) robe de mauvaise facture, fripe, parfois avec la nuance de voyant, de mauvais goût. Le participe passé adjectival enroupiané équivaut à mal habillée de façon voyante. « Une sapré gambelle celle-là, toujours avec des roupianes pas possib' ! »
S
- Sainté : w:Saint-Étienne
- saccaraud (n.m): personne brusque, traitant les objets sans ménagement « Le Toine, c'est un sapré saccaraud, petit déjà ses jouets étaient petafinés dès le jour de l'an »
- sampiane ou sampe (n.f): femme négligée ou ménagère ne tenant pas son intérieur propre.
- sampiller (v.tr): froisser, abîmer. Synonyme de "petafiner". "Marcel, fais attention à pas sampiller tes habits avant d'aller à messe"
- sampillon (n.m) : personne peu soigneuse ; synonyme de saccaraud
- sapré, saprée (adj.): équivalent de l'ampliatif sacré(e) « Sapré bon dieu ! t'as encore petafiné ton vélo !»
- sarce (n.f): fille
- sarasson (n.m): sorte de fromage frais, tiré du babeurre, par extension sa préparation relevée (sel, poivre, pourettes, vinaigre)
- sassouiller (v.tr): jouer avec l'eau, trempoter, spécialement en parlant des enfants.
- souriat (adj.): sourd ou assourdi « Y z'étaient complètement ébravagés là dedans, y z'avaient mis le pickup à fond, de quoi se rendre complètement souriat »
T
- tabazut (adj.): fou, excité
- tateminette (n.f. ou adj.): méticuleux jusqu'à la maniaquerie. « Tu devrais essayer de lui faire réparer la reloge, tateminette comme il est y'finirait bien par y arriver »
- tège (n.f. ou adj.) : se dit pour une grande quantité ou signifie ivre. "J'peux pas finir cette purée, tu m'as mis la tège."
- temps de midi (expression): « Pendant le temps de midi » Pendant la pause déjeuner.
- tirer peine (expression verbale): Avoir pitié de « Ça faisait tirer peine de la voir gueniller comme ça. » ou s'inquiéter « A l'idée de rentrer rue Royet, tout aborgnon, la glaudine elle tirait peine »
- se tomber (Verbe): tomber. "Son matru, il s'est tombé en jouant au ballon, il est tout égrointé" --- définir tomber plutôt que se tomber ???
- traboule : passage couvert à travers un pâté de maison, faisant communiquer deux rues (également lyonnais)
- trifouiller (v.tr.) : fouiller (farfouiller) en semant le désordre, ou en abîmant quelque chose . « Qu'essss tu es encore venu trifouiller à la cave ?» . « Comment qu'elle m'a trifouillé ma robe de travers, la couturière.»
V
- veson : (n.m.) ver « Il se tortillait sur sa chaise, on aurait dit un vrai veson.»
- viron : (n.m.) promenade, tournée. « Du Soleil à Michon, ça fait un sapré viron. »
- vogue (voir Vogue) : (n.f.) fête, foire ; la w:Vogue des noix est une w:fête foraine qui se déroule à w:Firminy et qui a lieu à la fin de la récolte des w:noix.
Expressions
Les expressions suivantes peuvent exister en français mais sont utilisées en gaga dans un sens particulier.
- À barreau : Malade. (Ex : « Il est tellement à barreau que le docteur l'a mis en caisse pour 15 jours. »)
- Acheter un enfant : mettre un enfant au monde.
- À la mine ! : expression utilisée pour provoquer les forces de police lors des manifestations. Expression également prisée lors des manifestations sportives afin d'inciter l'équipe locale à plus de vaillance. À été remplacé par « à l'usine ! ».
- Attention ! le lait se sauve !: traduit le fait que le lait en train de bouillir commence à déborder de la casserole et commence à se répandre sur la plaque de cuisson...
- Avoir le goût : avoir envie de, être motivé pour. (Ex : « J'ai pas l'goût d'aller au ciné, c'soir. »)
- Bater : batard.
- Beau comme un litre ou comme un lustre : bien habillé. (Ex : « Avec son costume et sa gomina, il était beau comme un litre ! »)
- Bois-en mieux ! : expression interjective équivalente à Et, allez donc ! ou bien T'aurais tort de te gêner !
- ça mien, ça tien, ça sien : mes affaires à moi, tes affaires à toi, ses affaires à lui. Ou encore : Ce qui m'appartient, ce qui t'appartient, ce qui lui appartient (ça notre, ça votre, ça leur). (Ex : « Moi je dis : chacun ça sien, et tout le monde sont content. ») (Ici, emploi spécifique du verbe être avec tout le monde.)
- C't'affaire : cette histoire, ce truc, ce mec ; s'emploie fréquemment avec de nombreuses nuances. (Ex : « Ben, dis donc, c't'affaire ! » équivaut à « Quelle histoire ! » ; « Pour qui il s'prend c't'affaire ?», « Tu m'bouges c't'affaire d'là ! », « Qu'est-c'que c'est que c't'affaire ? », etc.)
- Claque-dent : qui raconte des balivernes. (Ex : « Si tu te mets à croire un claque-dent comme lui, on est bien propre ! »)
- Coup de gandot ou avoir reçu un coup sur le gandot : Être un peu fou.
- Courir la patentaine : multiplier les partenaires sexuels.
- Échapper : lâcher accidentellement, laisser tomber. (Ex : « J'l'ai échappé et il s'est cassé. »)
- Être aux pièces: être pressé, en référence aux ouvriers payés à la pièce. (Ex : « Doucement, on n'est pas aux pièces ! »)
- Être en caisse : être en arrêt maladie ou en arrêt de travail, en référence à la caisse d'assurance maladie (dans d'autres endroits de France, signifie « être en voiture ») ;
- Être passé sous l'tram]]' : revenir de chez le coiffeur, généralement capillairement bien allégé(e).
- Être picassé de merde jaune : avoir des taches de rousseur.
- Être tout mouillé de chaud : être en sueur, transpirer abondamment.
- Être tout trempe : être mouillé (pluie ou sueur.)
- Être fermé dehors : se retrouver devant une porte fermée, sans pouvoir entrer.
- Eu : passé composé du verbe avoir utilisé pour construire un passé surcomposé, afin notamment de marquer une antériorité plus importante. Ainsi « on l'a eu fait », équivalent de l'imparfait de l'indicatif équivaut à « on le faisait », également proche en termes de nuance de l'anglais we used to do it, « on le faisait . »
- Faire une tournée de bile : Avoir malaise digestif , qu'il s'agisse du foie de l'estomac ou de l'intestin.
- Faire pitou : s'agissant des enfants, être anormalement actif de façon dérangeante, en particulier la nuit en se réveillant. (Ex : « Ils ont fait pitou toute la nuit, tu va voir demain s'ils en auront pas des piquerles ! »)
- Fiol : complètement saoul - qui a bu un verre (ces deux traductions sont équivalentes à Saint-Étienne.)
- Fouilla, c'te matrue ! : (Ex : Quelle jolie fille !)
- Guenille : un rien. (Ex : « Il a que des guenilles » signifiant il n'a rien.)
- Huit jours sous une benne ! : référence à une situation difficile devant laquelle on ne doit pas faire la fine bouche. Plusieurs élucidations sont avancées, l'analogie avec le travail des enfants à la mine qui poussaient les bennes ou la situation des mineurs qui pouvaient, en cas d'éboulements ou d'explosions, se retrouver coincés dans la mine plusieurs jours coincés sous une benne avant l'arrivée des secours. (Ex : « Il pichorgne que c'est pas possible, huit jours sous une benne ! voui, ça lui ferait du bien. ») Variante : Quinze jours sous une benne.
- La : article souvent mis avant un prénom pour désigner quelqu'un de connu par les interlocuteurs participant à la conversation (Ex : « La Manue, elle a camphré la voiture d'vant chez l'Albert. » Ce la devant un nom de famille peut prendre une forme péjorative si l'énonciateur parle des défauts d'une personne. « C'est la Mounier, elle m'a collé deux heures ! »)
- Manger les barabans par la racine : Être mort.
- Même (c'est la) : c'est pareil, c'est la même chose. (Ex : « Que tu ailles à La Métare par le cours Fauriel ou le tunnel du Rond-Point, c'est la même. »)
- Mieux : plus. (Ex : « C'est mieux cher à Auchan qu'à Casino » ; « Elle est bonne, c'te rapée. R'mets-m'en mieux. »)
- Ne pas attacher les chiens avec des saucisses : vendre un produit très cher , ne pas y aller avec le dos de la cuillère « Chez Untel, c'est bien bon, mais alors il attache pas les chiens avec des saucisses. » (Forez). w:Honoré de Balzac cite déjà cette expression dans : w:Un début dans la vie. Il en fait un jeu de mot : « Ces gaillards qui n'attachent pas leurs chiens avec des Cent-Suisses. »[1]
- Le pas de la "Manu" : en référence au pas lent des ouvriers de la Manufacture d'Armes de w:Saint-Étienne. La rumeur raconte qu'ils gagnaient bien leur vie et travaillaient assez peu. (Ailleurs on parlerait de "Train de sénateur".)
- Pendant l'temps d'midi : entre midi et deux, on trouve également Du temps de midi.
- Plein Saint pierre (un) : une grande quantité, par référence à la pêche miraculeuse de Tibériade dans la Bible.
- Plier : emballer, faire un paquet. (Ex : « J'ai dit à la vendeuse qu'c'était pour offrir, mais elle m'a plié l'livre n'importe comment ! »)
- Point d'heure : excessivement tard. (Ex : « Il a bu des canons et il est rentré à point d'heure. »)
- Quand on t'invite, faut pas pichornier : ne jamais refuser une invitation (pour les bars.)
- Qu'esss t'en dis ? : comment çà va. Façon de saluer un nouvel arrivant au bistrot. (Ex : « Qu'esss t'en dis Jackie ? »)
- S'oublier : se réveiller en retard (et non s'être uriné dessus comme dans d'autres régions de France.)
- Se faire de la bile : se faire du souci.
- Se retrouver à la Talau: se retrouver en prison (la maison d'arrêt de Saint-Étienne étant située à La Talaudière, l'expression parle d'elle même)
- Se tirer un nerf : toute douleur due à un effort musculaire ou même à un rhumatisme. (Ex : « En ramassant les barabans, je me suis tiré un nerf dans le dos, tellement ça fait mal qu'après j'ai fait une tournée de bile. »)
- Tâcher moyen : Essayer. (Ex : « Tâchez moyen d'être à l'heure ! »)
- Tirer peine : Se faire du souci. (« Tâchez moyen de pas trop tirer peine. » signifie : « Essayez de ne pas vous faire trop de souci")
- Tout le monde y montront si chacun y met du leur ! : expression attribué à un chauffeur de tram encourageant ainsi les usagers à se serrer pour laisser les gens rentrer.
- Tout par un coup : tout à coup.
- Tombée sur une pointe rouillée : enceinte.
- Toute la sainte journée : à longueur de temps.
- Vois-tu moi le ... : Attirer l'attention de quelqu'un sur autrui, se dit aussi pour saluer quelqu'un au détour d'une rue. Pouvait se rencontrer sous sa forme plus complète : « Vois-tu le moi rien que . »
Références