heurter

Bonjour, vous êtes venu ici pour chercher la signification du mot heurter. Dans DICTIOUS, vous trouverez non seulement toutes les significations du dictionnaire pour le mot heurter, mais vous apprendrez également son étymologie, ses caractéristiques et comment dire heurter au singulier et au pluriel. Tout ce que vous devez savoir sur le mot heurter est ici. La définition du mot heurter vous aidera à être plus précis et correct lorsque vous parlerez ou écrirez vos textes. Connaître la définition deheurter, ainsi que celles d'autres mots, enrichit votre vocabulaire et vous fournit des ressources linguistiques plus nombreuses et de meilleure qualité.

Étymologie

(XIVe siècle) De l’ancien français hurter (1160), peut-être du vieux-francique *hurt apparenté au vieux norrois hrütr (« bélier ») et aussi au gallo hourd, de sens identique, auquel on aurait rajouté le suffixe -er pour le transformer en verbe. Ainsi, littéralement heurter signifie "frapper comme un bélier". Mais on trouve une autre étymologie possible dans le latin populaire, influencé par le gaulois, *uritare (« frapper comme un taureau sauvage ») du latin urus. Au XVIe siècle le \u\ s’est ouvert en \œ\ devant le \r\, surtout en Picardie, mais aussi à l’Est et à l’Ouest de la France, et alors, cette prononciation, et donc cette orthographe, s’est imposé.

Verbe

heurter (h aspiré)\œʁ.te\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se heurter)

  1. Entrer brusquement en contact.
    • Ces médailles furent découvertes dans le champ dit de la Guillelmine, près de Limoise, dans un pot de terre vernie et qui fut brisé par le soc de la charrue qui l’avait heurté; dans ce pot se trouvait un sac de toile qui renfermait les pièces au nombre de 17 à 1800. — (« Extraits des procès-verbaux : séance du 6 novembre », dans le Bulletin de la Société d'émulation du département de l'Allier (sciences, arts et belles-lettres), tome 9, Moulins : Imprimerie Desrosiers, 1864, page 11)
    • Grimaldi, dansant un jour devant l'ambassadeur turc, fit un tel bond en son honneur, qu'il heurta le lustre suspendu au-dessus de la tête du monarque. — (Augustin Challamel, Mémoires du peuple français depuis son origine jusqu'à nos jours, tome 8, Paris : Librairie Hachette & Cie, 1873, p. 109)
    • Un monsieur, courant, une serviette sous le bras, le heurta sans ménagements et l’arracha à son hébétude. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 21)
    • Elle sursauta, voulut pivoter dans sa direction, et son coude heurta la fragile pyramide de gâteaux à la broche qui s’effondra dans un bruit sourd. — (Angéla Morelli, Embrasse-moi sous la neige, 2019)
  2. (Par troponymie) Entrer en collision avec un corps.
    • Le wattman P... conduisant un locotracteur refoulait à vive allure un train de berlines de terres quand il vint heurter de la tête un bec de chargement. — (« 9. Mines fond. Houille. 1 tué -- 10 janvier 1954 -- 46/13 A », dans les Annales des mines, vol. 147, Compagnie française d'éditions, 1958, p. 306)
    • Le bateau heurta le récif et sombra.
    • Jean a heurté la voiture de son voisin.
  3. (Absolument) Frapper à une porte pour que l’on vous ouvre.
    • il vit, se faisant vis-à-vis, deux portes, dont une n’avait pas de serrure.
      L’autre n’avait pas de sonnette, mais il y heurta, sans hésiter.
      — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, part. 1, chap. 3.)
  4. (Sens figuré) Contrecarrer.
    • On ne peut agir ainsi sans heurter beaucoup de gens.
    • Heurter les intérêts, heurter l’amour-propre de quelqu’un.
    • Cela heurte la raison, le sens commun, les préjugés.
  5. (Pronominal) Entrer brusquement en contact.
    • À toute allure les autobus, les omnibus et les charrettes de commissionnaires voituraient malles et valises vers la gare ; sur les quais envahis, l’exode des hiverneurs d’élite se heurtait à la bousculade des voyageurs de toute espèce. — (Paul Margueritte, Jouir, 1918, T.2, p.260)
    • Lorsque la bourgeoisie embryonnaire eut à affronter le Pérou et la Bolivie, en 1879, pour décider de la propriété des mines de nitrate (monopole naturel sur l'une des plus grandes richesses de l'époque), elle se heurta pourtant aux États-Unis. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot & Françoise Campo, Seuil, 1974)
    • En général, la vue se heurte à des rochers serrés, à des amoncellements de prisons. Cette concentration trahit un désespoir paralysant comme une crampe : une sorte d’agoraphobie caractérise ces gravures. — (Carl Einstein, Gravures d’Hercules Seghers (1585-1645), Revue Documents no 4, septembre 1929)
  6. (Pronominal) (réfléchi) (Sens figuré) Rencontrer une difficulté majeure.
    • En 1240, ce jeune vicomte Raymond de Trincavel, dernier des vicomtes de Béziers, s’empare, sans se heurter à une sérieuse résistance, des châteaux de Montréal, des villes de Montolieu, de Saissac, de Limoux, d’Azillan, de Laurens et se présente devant Carcassonne. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
    • Je me heurtai à une impasse.
    • Les soldats pourraient se heurter à une résistance civile imprévue.

Synonymes

Pour le premier sens transitif (1) :
Pour le deuxième sens transitif (2) :
Pour le sens pronominal réciproque (3) :

Dérivés

Traductions

Hyperonymes

Prononciation

  • (h aspiré)\œʁ.te\
  • France : écouter « heurter  »
  • (Région à préciser) : écouter « heurter  »
  • France (Massy) : écouter « heurter  »
  • France (Paris) : écouter « heurter  »
  • France (Toulouse) : écouter « heurter  »

Anagrammes

Modifier la liste d’anagrammes

Références