Le sens premier du terme pédéraste dénote une personne qui a des relations sexuelles avec des enfants, pédéraste ayant été remplacé dans ce sens étymologique par pédocriminel, ou pédophile (ce dernier terme étant de moins en moins utilisé car affichant une étymologie inadaptée : dérivé de παῖς, paîs (« enfant ») et de φίλος, philos (« ami, amant »).
Singulier | Pluriel |
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pédé | pédés |
\pe.de\ |
pédé \pe.de\ masculin
On discute le cas Schinas : les uns disent que c’est un pédé, les autres que non.— (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 42, 3 septembre 1908, page 183)
La foule des pédés en costume marin, des chaussettes sales des cinq continents, des écrivains guatémaltèques et des assassins de banlieue était au rendez-vous festival de Saint-Germain-des-Prés.— (René Fallet, Paris au mois d’août, Denoël, 1964, Le Livre de Poche, page 69)
Il est pédé, Michel, pas étonnant… Le mot n'était pas dans le Littré, mais Michel avait fini par savoir ce qu'il voulait dire.— (Pierre-Jean Rémy, Les enfants du parc : roman, Gallimard, 1977, page 398)
Vous connaissez la nature humaine. Wilhelm Goetz était homosexuel. Naseer n'était pas son premier mec. Ni le seul. Les pédés sont chauds comme des baraques à frites. Or, il n'y a ici aucune trace du moindre contact.— (Jean-Christophe Grangé, La marque des anges : Miserere , éditions Albin Michel, 2009, page 19)
Or, on l’a dit, ce rejet trouve sa source à la fois dans l’homophobie et dans le sexisme. En revanche, la gayphobie est une variante de l’homophobie : ce qui dérange le gayphobe , c’est la sexualité du gay, rien d’autre. Pour être tout à fait clair c'est que ce soit un pédé.— (Julien Picquart, Pour en finir avec l'homophobie, Éditions L. Scheer, 2005, page 45)
Ce pur chef-d’œuvre d’art plastique ferait tourner la tête à n’importe quel pédé.— (Laurent Frau, Hécatonchire, Hécatonchire, Le Manuscrit, page 103)
Descendez merdeux. Qu’il descende, l’enculé ! le pédé ! Qu’il vienne ici, ce sans-couilles !— (Jacques Teboul, La bagnole: scènes de la vie quotidienne, Libres-Hallier, 1980, page 115)
Et puis je me suis battu avec un mec de l’atelier qui me traitait de pédé parce que j’avais les cheveux longs.— (cité par Pierre Bourdieu, in les Actes de la recherche en sciences sociales, 1975)
- T'es un pédé, a dit César. Tu m'as eu parce que je pensais à autre chose. Attends qu'on se retrouve. Je te reprends quand tu veux, comme tu veux, où tu veux. Je te la ferai bouffer, ta couille unique.— (Jean-Patrick Manchette, Morgue pleine, 1973, chapitre 6, Réédition Quarto Gallimard, page 490)
Vous vouliez me tuer, sale ordure, pour me voler… m’assassiner, je le sais, pédé de merde, mais je vous tiens…— (Maurice Raphaël, Claquemur, Losfeld, 1969, page 216)
Je renouvelle mon geste en le traitant d’enfoiré, de pédé.— (Henry Bonnier, L’Enfant soldat, Albin Michel, 1987, page 164)
Et un gros pédé de quarante ans qui cavale après les gamins, c’est pas déplacé peut-être ?— (Michel Braudeau, Vaulascar, 1977, page 86)
(1) homosexuel → voir homosexuel
(2) homme dont l'allure, ou les goûts, etc., est efféminé → voir femme et homosexuel
(3) homme méprisable. → voir enculé
(4) pédéraste, pédophile → voir pédéraste et pédophile
(1) être homosexuel
(1) Homosexuel passif
(1) homosexuel
(2) homme dont l'allure, les goûts etc. penser au sexe faible → voir lâche et femme
(3) homme méprisable. → voir enculé
(4) pédéraste, pédophile → voir pédéraste et pédophile
Singulier | Pluriel |
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pédé | pédés |
\pe.de\ |
Singulier | Pluriel | |
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Masculin | pédé \pe.de\
|
pédés \pe.de\ |
Féminin | pédée \pe.de\ |
pédées \pe.de\ |
pédé \pe.de\
Geneviève ment comme nous avons tous menti sur nos premières sorties pédées.— (Marie-Hélène Bourcier, Q comme queer: les séminaires Q du Zoo, 1998, page 40)
La normalisation/banalisation des amours pédées aujourd’hui de mise— (Actuality gay, sur le site Ellico)
Dès l'introduction à l'interview, le journaliste Michel Cournot montre qu'il n’a rien compris des mots de Pasolini, et, après un étrange préliminaire où il explique l’importance des intellectuels homosexuels dans la culture française, il se lance dans des sarcasmes bien peu raffinés contre L’Évangile, le définissant comme art pédé, précisant, de toute façon, ne pas savoir si Pasolini est "de la jaquette" ou non.— (Stefano Casi, "Cupo d’amore": l’homosexualité dans l’œuvre de Pier Paolo Pasolini, 1991, page 17)
Une bascule permanente de ton tout à fait rafraichissante, qui fait comprendre à quel point les lieux pédés, qu’on en soit grands habitués ou occasionnels visiteurs, façonnent notre vision de notre propre communauté et donc, sans qu’on s’en rende vraiment compte, de notre propre rapport à l’homosexualité.— (Maxime Lavalle, Gay bar : pourquoi nous sortions le soir – balade nocturne aux côtés de Jeremy Atherton Lin, 2024)