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(Botanique)(Désuet) Ancien nom de l’attier, qui a peut-être été importé à la Réunion par les Malbars et les Tamouls ; ce nom était particulièrement fréquent au Sénégal.
Usages. Les fruits de l’at se cueillent un peu avant leur maturité, pour les laisser mûrir & adoucir, à-peu-près comme on cueille les nefles; alors ils se mangent avec délices; ils sont fort rafraîchissans, & lâchent le ventre lorsqu’on boit de l’eau pardessus. On les fait cuire aussi avant leur maturitë avec un peu de gingembre dans l’eau commune que l’on boit dans les vertiges. Ses feuilles pilées & réduites en cataplasme avec un peu de sel , s’appliquent avec succès sur les tumeurs malignes pour les amener à suppuration.— (Jean-Baptiste-René Robinet et al. Supplément à l’Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers[1], tome I, Marc-Michel Rey, éd., Amsterdam, 1776, page 667)
François Raynouard, Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours, comparée avec les autres langues de l’Europe latine, 1838–1844 → consulter cet ouvrage
Curtius[1] le rapproche du sanscrit ati, du grec ancien ἔτι, éti, en latin de et ou du radical *at- de atavus. L’idée originale serait celle d’addition. Sur la même analogie, le grec ancien est passé de πλέον, pléon (« plus ») à πλήν, plên (« mais ») et le français a fait du latin magis (« plus »), son mais et l’italien son mai.
De l’indo-européen commun *ati[2] (« outre, en outre ») qui donne le gaulois *ate, anat en breton, le vieux slave отъ, otъ.
Dans les manuscrits, at est souvent confondu avec ac ou et et il était même écrit ad pour des raison euphoniques. Cela ne facilite pas l’analyse.
Titurius trepidare… at Cotta— (César., G. 5, 33, 2)
Titurius de s’agiter… ; Cotta, par contre…
Majores nostri Tusculanos, Hernicos in civilatem etiam receperunt; at Karthaginem fundilus sustulerunt.— (Cicéron, Off. 1, 35)
Nos ancêtres allèrent jusqu’à donner le droit de cité aux habitants de Tusculum, aux Horniques ; par contre, ils détruisirent Carthage de fond en comble.
(Met l’emphase sur la personne, sans opposition particulière) Sens imprécatoire.
at te di perduint— (Pline. Merc. 793)
Que les dieux te confondent !
at tibi di dignum factis exitium duint— (Ter. Andr. 666)
À toi, que les dieux te donnent la fin que mérite ta conduite !
at vobis maie sit— (Catul. 3. 13)
Quant à vous, soyez maudites !
at tibi pro scelere…— (Virgile. En. 2, 535)
À toi ! que pour prix de ton crime les dieux te donnent la récompense que tu mérites !
(Dans le dialogue), surtout sous la forme atille : de mon/ton/son… côté.
at tu concede mihi…— (Cicéron. AU. 12, 31, 2)
de ton côté, toi, accorde-moi…;
at vos, o Superi...— (Virgile. En. 8, 572)
et vous, ô dieux d’en haut ...
quem (Sex. Pompeium) cum Scato salutasset, * quem te appellent b inquit; at ille « voluntate hospitem, neces-sitate hostem » — (Cicéron, Phil. 12, 27)
Scaton l’ayant salué, « comment faut-il que je t’appelle ? » lui dit-il ; l’autre repartit « ton hôte par les sentiments, ton ennemi par la nécessité », cf. Tusc. 2, 61 ; Div. 2, 133, etc.;
at vero ille sapiens.— (Cicéron. Tusc. 1, 117)
tandis que l’autre, le sage.
(Marque l’objection d’un adversaire, réelle ou fictive).
at, inquis, inquies.
mais, dis-tu, diras-tu.
at memoria minuitur— (Cicéron. CM. 21)
mais, dit-on, la mémoire diminue.
at in Italia fuit » ; fateor— (Cicéron, Verr. 5, 5)
mais elle a été en Italie ; je le reconnais
at enim
mais diras-tu, mais dira-t-on : — (Cicéron, Mur. 78; Off. 3, 105; SuU. 56, etc.)
a maie judicavit populus, at judicavit— (Cicéron. Plane. 11)
le peuple a mal jugé ; mais il a jugé, cf. Phil. 2,12; Att. 7, 11, 3; Amer. 41, etc. oui (soit), mais :
huic infesta mater, at mater— (Cicéron, Plaidoyer pour Aulus Cluentius 42)
sa mère lui était hostile; mais c’était sa mère
parens luus Catilinsè fuit advocatus, improbo homini, at supplici— (Cicéron, Suit. 81)
ton père a assisté Catilina, un homme pervers, mais suppliant ;
non honestum consilium, at utile— (Cicéron, Off. 3, 97)
dessein peu honorable, mais utile
satis, si ita vis, naturse fortasse (vùcisli), at patrûe certe parum— (Cicéron, Marc. 25)
oui, si tu veux, tu as assez vécu peut-être pour la nature ; mais pour la patrie à coup sûr pas assez
(Marque à la fois dans l’obj. et la réponse) :
at multi ita suni imbe-ciîli senes ut... ; at id quidem non proprium senectutis vitium est— (Cicéron, CM. 35)
mais, dira-t-on, il y a des vieillards si faibles que...; mais ce n’est point là un défaut propre à la vieillesse, cf. Font. 21 ; Fin. 2, 88 ; CM. 68, etc.
(Objection le plus souvent ironique)
at, credo— (Verr. 4, 102)
mais, sans doute
(Réponse à une interrog. oratoire) :
quo me miser conferam ? in Capitoliumne ? at fratris sanguine madet Gracch. d. — (Cicéron, de Or. 3, 214)
où porter mes pas dans mon malheur ? au Capitole ? mais il est tout imprégné du sang de mon frère.
non cadunt haec in virum fortem ; igitur ne segritudo quidem ; at nemo sapiens nisi fortis ; non cadet ergo in sapientem aegritudo— (Cicéron. Tusc. 2, 14)
ces sentiments ne sont pas connus de l’homme courageux; donc le chagrin non plus ; or pas du sage qui ne soit courageux ; le chagrin donc ne sera pas connu du sage.
(Conjonction introduisant la proposition principale après une subordonnée, le plus souvent conditionnelle)Du moins, par contre, en revanche.
quod rara vides magis esse animalia quaedam, at regione locoque alio...— (Lucrèce. 2, 534)
quant au fait que certaines espèces d’animaux t’apparaissent plus rares que d’autres, en revanche dans une région et un lieu différents...
quoniam tuum insanabile ingenium est, at lu tuo supplicia doce...— (Live. 1, 28, 9)
puisque tu as une nature incurable, enseigne du moins par ton supplice...
quamquam ego vinum bibo, at...— (Pline. Pers. 170)
j’ai beau boire du vin, cependant...
si ego hic peribo, at erit mi hoc factum mortuo memorabile— (Pline. Capt. 684)
si moi je perds la vie ici, du moins en mourant aurai-je accompli une action digne de mémoire.
(Plus souvent conditionnelle négative).
Liceat haec nobis, si oblivisci non possumus, at tacere— (Cicéron. Flacc. 61)
ces événements, si je ne puis les oublier, qu’il me soit permis du moins de les taire.
si tibi fortuna non dedit ut…, at natura certe dedit ut…— (Cicéron. Amer. 46)
si la fortune ne t’a pas donné de…, du moins la nature t’a-t-elle donné de…
↑Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens, Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal, Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 p. →
Du vieux turc 𐱃, at, en turc ottoman آت, at, apparenté à at en azéri, ot en ouzbèque, ئات, at en ouïghour, ат, at en bachkir, kirghiz, tatare et turkmène, ут, ut en tchouvache.