coiffer \kwa.fe\ transitif, intransitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se coiffer)
: puis il se coiffa d’un toquet de velours noir sans plume ni pierreries, s’enveloppa d’un manteau de couleur sombre, .— (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
Il me jeta un manteau sur les épaules et me coiffa d’un grand chapeau.
Il le coiffa d’un seau d’eau.
Une chèvre brouta, par-dessus le muraillon, le mouchoir modelé en pomme qui me coiffait, non sans m’arracher quelques cheveux.— (Alexandre Arnoux, Calendrier de Flore, 2014)
Le sommier, à lui seul, était aussi grand que la hutte de ses parents, et une toile aérienne le coiffait comme une chevelure d’ange. Des meubles luisants comme de la houille et qui sentaient bon l’encaustique complétaient le mobilier cossu de la pièce.— (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021)
…les volutes de brume qui coiffaient les volcans furent alors éclairées en rouge, donnant à l'ensemble de l'île l'aspect d'une formidable éruption générale.— (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
Cette femme coiffe son mari.
Il s’est allé coiffer de cette femme.
Elle s’est coiffée de lui.
Se coiffer d’une opinion.
Si bien qu’au bout d’un mois, on savait dans tout l’arrondissement et même au delà, qu’il y avait au château de Boussac un original d’Anglais, millionnaire, et assez beau garçon, qui s’était coiffé d’une servante, au point de vouloir en faire sa femme.— (George Sand, Jeanne, 1844)
Elle fut pendant plusieurs semaines harcelée, non par la presse, que sa vie sans piquant désarma, mais par les inspecteurs de police qui s’étonnèrent, comme Frédéric, qu’elle se fût coiffée d’un douteux brelandier.— (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 152)
; aussi les dandies de l'endroit se font-ils habiller par les tailleurs et coiffer par les chapeliers de Copenhague.— (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 50)
Elle se fit coiffer par sa femme de chambre.
Ce valet de chambre était occupé à coiffer son maître.
Se coiffer à la mode.
— La Révolution, ajouta-t-il, est un grand mal. On ne se coiffe plus. Et un peuple qui ne fait pas de coiffures est au-dessous des bêtes.— (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 148)
Les termes mêmes par quoi l'on exprime les choses de la toilette prenaient sur leurs lèvres un tour qui marquait la basse idée qu'elles s'en faisaient : elles disait « se débarbouiller » pour « se laver », « se démêler les cheveux » pour « se coiffer ».— (Maurice Bedel, Mémoire sans malice sur les dames d'aujourd'hui, 1935)
Ce chapeau, ce bonnet vous coiffe bien. ; (Absolument) Ces chapeaux coiffent bien.
Les chiens ont coiffé le sanglier.
Il fit une fausse manœuvre et le vaisseau coiffa.
Dès 1941, la France libre avait envoyé dans l'île le capitaine Scamaroni avec mission de préparer l'action. Pendant deux ans, Scamaroni avait fait d'excellent travail, réussissant à coiffer tous les éléments de résistance, afin qu'aucun parti, aucun clan, ne pût monopoliser à son profit l'effort de tous.— (Charles De Gaulle, Mémoires de guerre, 1956)
Dans un commissariat central, on trouve normalement deux sortes d’OPP : un OPP "mobile" qui coiffe directement les OP et les remplace en leur absence ; un OPP "technique" chargé de la gestion du commissariat et de l’administration du bureau.— (Werner Ackermann, Joëlle Moras, Police, justice, prisons, 1993, page 76)
En 1978, pour la toute première édition, le Canadien Mike Birch, à bord de son petit multicoque de 12 mètres (Olympus), avait coiffé le gros monocoque de Michel Malinovsky (Kritter) de 98 secondes.— (Le Monde avec AFP, Route du rhum : l’incroyable victoire de Francis Joyon, Le Monde. Mis en ligne le 12 novembre 2018)