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Du moyen français, de l’ancien français ange, angel, du latin angelus qui donne aussi angélus, emprunté au grec ancien ἄγγελος, ángelos (« messager »), et qui, dans la Septante sert à traduire l’hébreu מלאך, maleakh (« messager »).
Un dérivé spécial du mot grec nous donne évangile (« bonne nouvelle ») via le latin evangelium et évangéliser (« répandre la bonne nouvelle »).
ange\ɑ̃ʒ\masculin — Note : Le féminin, lorsqu’il se justifie (les anges pourraient être asexués ; la scolastique n’a toujours pas tranché), peut être une ange ou une angesse.
Les êtres corporels se trouvent tous ensemble dans la matière, mais les anges ne se rencontrent pas avec les êtres corporels dans une matière commune.— (Thomas d’Aquin, De la production des anges dans l’ordre de la nature, part. 1, question 61, article 4, dans Somme théologique de S. Thomas d’Aquin, volume 2, traduction F. Lachat, 1855, page 595)
Saint Augustin, dans sa cent neuvième lettre, ne fait nulle difficulté d’attribuer des corps déliés et agiles aux bons et aux mauvais anges.— (Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1764)
Selon Swedenborg, l’ange serait l’individu chez lequel l’être intérieur réussit à triompher de l’être extérieur.— (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
Il n'y a d'ailleurs pas de mot spécifique dans l’hébreu biblique pour parler des anges. Le mot mal’ak désigne une fonction, celle d’émissaire, d’envoyé.— (Jean-Christophe Thibaut, Libère-nous du mal, Novalis/Artège 2020, page 39)
Les hommes sont endormis, susurrait Jean-Louis, les péchés sont abolis ; il reste les anges. — Oui, répondis-je, et, Dieu merci, les mauvais anges : méfie-toi, Jean-Louis, je suis Lucifer — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
Dieu, répondit la mère, qui voit ceux qui souffrent et qui leur envoie ses anges pour les secourir.— (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
L’ombre était nuptiale, auguste et solennelle ; Les anges y volaient sans doute obscurément, Car on voyait passer dans la nuit, par moment, Quelque chose de bleu qui paraissait une aile.— (Victor Hugo, Booz endormi in « La légende des siècles »)
Qui a rejeté son démon nous importune avec ses anges.— (Henri Michaux, Tranches de savoir)
Les sons mélodieux que les anges chantent aux martyrs et qui leur font oublier les souffrances ont accompagné l’orgue !— (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844 ; page 221 de l’édition Houssiaux de 1855)
Lorsque je me confessais à un abbé, je lui avouais mes relations avec Notre-Seigneur, avec la Vierge, avec les Anges ; aussitôt il me traitait de folle quand il ne m’accusait pas d’être possédée par le démon ; en fin de compte, il refusait de m’absoudre ; .— (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
Et l’ange tomba doucement, jusqu'à en perdre ses plumes— (Tony Perraut, Et l'ange tomba, 2017)
Cette femme est un ange de piété, de vertu, de douceur, de bonté.
Tartuffe — Je sais qu’un tel discours de moi paraît étrange ; Mais, Madame, après tout, je ne suis pas un ange, Et si vous condamnez l’aveu que je vous fais, Vous devez vous en prendre à vos charmants attraits.— (Molière, Tartuffe ou l’Imposteur, acte III)
L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête.— (Blaise Pascal, Pensées)
Tu es toujours mon bon ange, Waldemar, s’écria le prince, et, avec un chancelier tel que toi dans mes conseils, le règne de Jean deviendra célèbre dans nos annales.— (Walter Scott, Ivanhoé, ch. XXXIV, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
— Et que pourriez-vous me dire ? reprit-elle avec hauteur. — Que vous m’aimez, mon ange. Dites-le-moi, je n’en abuserai jamais.— (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
D’argent, au chevron de gueules, accompagné en chef de deux étoiles d’or et en pointe d’un croissant du même (armes à enquerre), l’écu tenu par deux anges au naturel, à la couronne de baron et à l’aigle de sable en cimier, qui est de la famille Vismes → voir illustration « armoiries tenues par 2 anges »
(Par ellipse) Représentation artistique ou décorative d’un ange biblique.
Enlève-moi cet ange de l’étagère ! Il encombre.
Notes
Concernant les formes du féminin : Louis-Nicolas Bescherelle, dans sa Grammaire nationale, 14e édition, Paris : chez Garnier frères, 1871, page 47, indique : « Pour ce qui est du mot angesse, nous ne pensons pas qu’il puisse être admis, si ce n’est en plaisantant ; on doit dire une ange. »
(Vers 980)angel (cas sujet : angeles). (Vers 1140)ange dans L’établissement de la fête de la Conception Notre-Dame par Wace. Du latin angelus, du grec ancien, voir ci-dessus.
Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage