La FNSEA principal syndicat agricole et les industriels de l'agroalimentaire ont claqué la porte du Haut Conseil des biotechnologies chargé de se prononcer sur les cultures d'organismes génétiquement modifiés OGM mardi 7 février Leur but dénoncer l'illisibilité du gouvernement sur cette question Christiane Lambert vice-présidente de la FNSEA a fait état d'une pression très forte exercée par les opposants aux OGM en raison des échéances électorales Il y a trop d'illisibilité sur ce que souhaite faire le gouvernement sur cette question a poursuivi la responsable syndicale Une lettre en ce sens a été envoyée au premier ministre François Fillon Dans ce document dont l'AFP a obtenu une copie la FNSEA et l'Association nationale des industries alimentaires ANIA déplorent l'absence de consensus ] ]] sur la volonté même de parvenir à mettre en place des règles permettant une véritable coexistence des cultures OGM et non OGM en France Les démissionnaires n'admettent pas que l'on dénonce les conséquences d'une coexistence des filières ] et non OGM] alors que celles-ci sont reconnues depuis des années ont réagi des associations de défense de l'environnement France Nature Environnement la Confédération paysanne Les Amis de la Terre l'Union nationale de l'apiculture française et la Fédération nationale d'agriculture biologique qui ont appelé le gouvernement à ne pas plier face aux menaces inacceptables de ceux qui veulent imposer les OGM aux Français par la force Le 17 janvier le Haut Conseil des biotechnologies estimait que faire coexister des cultures de plantes conventionnelles avec celles qui ont été génétiquement modifiées est possible moyennant plusieurs conditions au premier rang desquelles des distances d'isolement entre les champs La législation française avait fixé en 2008 deux seuils de taux de contamination aux transgènes 0 1 % pour les filières d'agriculture sans OGM y compris le bio et 0 9 % seuil fixé par l'Union européenne depuis 2003 et au-delà duquel le produit doit être étiqueté contient des OGM