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De l’ancien français motun, moton, issu du gallo-roman *multōnem, accusatif latinisé du mot issu du gaulois *multon-, lui-même issu du proto-celtique *moltos.
À rapprocher du breton maout « bélier », gallois mollt et irlandais mult, ces deux derniers au sens de « mouton mâle châtré ».
Le latin ovis « mouton (terme générique) ; brebis » (car un troupeau d’ovins se compose essentiellement de brebis), s’opposait à vervex « mâle châtré » et à aries « bélier ». À l’exception du roumain, cette famille terminologique a été perturbée, dans les langues romanes, par la ressemblance de ovis avec ovum « œuf » qui a conduit au remplacement du mot par plusieurs substituts.
Au sens de « brebis » on a eu recours à ovicula (→ voir ouaille) ainsi qu’à feta « animal qui a mis bas » ou à pecora (→ voir pécore).
Au sens de « mouton (terme générique) », le gallo-romain a utilisé vervex (sens conservé dans la langue d’oïl), concurrencé par le gaulois *mŭlto « mâle châtré » (soit le sens ancien de vervex), qui désigna le « bélier » et le « mouton (terme générique) », au détriment de vervex qui prit à son tour le sens de « brebis » (au IXe siècle) où il a peu à peu évincé ouaille du moins dans les parlers septentrionaux.
Il ne voulait pas lâcher son mouton, mais les bêlements semblaient s’éloigner et la maudite bête tirait sur sa corde et refusait de pénétrer dans le fourré.— (Charles Deulin, Les Muscades de la Guerliche)
La noirceur de la tourbe et des basaltes est coupée par des taches d’un gazon vert et abondant qui, bien que coriace, sert cependant de nourriture à près de 200.000 moutons sauvages, venus on ne sait d’où.— (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
Les moutons transhumants portent, attachés leur laine, de nombreuses graines de la plaine vers la montagne et surtout de la montagne vers la plaine — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 19)
Retourner au village, vivre à nouveau parmi les racontars des femmes, écouter tout le jour les piaulements des dindes et des poulets, les bêlements des moutons, cela l’attirait peu.— (Out-el-Kouloub, « Zaheira », Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
Un ouvrier quitte sa houe, un vigneron relève son dos voûté, une petite gardeuse de chèvres, de vaches ou de moutons grimpe dans un saule pour vous espionner.— (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre premier)
Les paysans du Nivernais ont accoutumé de dire de leurs voisins du Berry que « quatre-vingt-dix-neuf moutons et un Berriat (ou Berrichon) font cent bêtes », locution que les Berrichons ou Berriats ne manquent pas de transformer à l’usage des Limousins — (Franc-Nohain, Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
Le procureur mangeait du mouton rôti en compagnie de jeunes femmes bronzées, Sabatier faisait sa sieste au SRPJ, Leclerc devait être en train de prendre des initiatives hasardeuses à Darcé — à moins qu’il ne soit allé piquer une tête dans la piscine des Serruzier, histoire d’exhiber sa musculature et son style imbattable à la brasse papillon ! —, et lui, il s’empiégeait dans une enquête de flagrant délit qui lui saccageait son seul vrai dimanche de l’année !— (Alain Demouzon, La Pêche au vif, 1977, chapitre 7)
Au menu : apéritif, melon de pays, terrine de poisson, coup du milieu, mouton ou magret de canard, mojhettes, salade, fromage, glace, café cognac.— (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 15)
On mit près de lui un mouton pour le faire parler.
Il demeurait silencieux et ce n’était qu’au bout de quelques minutes seulement qu’il reprenait la parole : — Il y avait un mouchard, le Gréviste ?… — Pis que cela, patron… un mouton.— (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, La Guêpe rouge, 1912, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 5, page 647)
De cette période, elle dira « c’est une période difficile le collège, de toute façon, peu importe où on est : les enfants sont pas sympas, on est jugé, on se fait moquer si on est pas un mouton, tout de suite, ça plaît pas aux autres… ».— (Yaëlle AMSELLEM-MAINGUY, Les filles du coin. Vivre et grandir en milieu rural, Presses de Sciences Po, 2021.)
Alors elle a sauté le pas : fin octobre elle a créé, à son tour, son groupe Facebook appelant à manifester le 17 novembre contre la hausse des prix des carburants ; il s’appelle « Nous ne sommes pas des moutons à la Tour-du-Pin » – du nom de sa commune de l’Isère – et il compte déjà près de 500 membres, pour 8 000 habitants.— (Aline Leclerc, Gary Dagorn et Lucie Soullier, Les « gilets jaunes », nouveaux « bonnets rouges » ?, Le Monde. Mis en ligne le 6 novembre 2018)
Lorsque, par l'effet de l'enfoncement du pieu, sa tête est parvenue un peu au-dessous du pied de la sonnette, le mouton ne peut plus l’atteindre, et alors on ne peut continuer le battage que par le moyen d’un faux pieu.— (Émiland Gauthey, Construction des ponts, Œuvres de M. Gauthey, volume 2, 1813, page 264)
Tu ne fais pas le ménage souvent : c’est plein de moutons sous ton divan !
Le regard de son œil bleu, froid et rigide comme de l’acier, se glissait jusque sous les meubles à tout moment ; aussi eussiez-vous plus facilement trouvé dans son cœur une corde sensible qu’un mouton sous une bergère.— (Honoré de Balzac, Pierrette, 1840)
De gueules au mouton d’argent surmonté de trois coquilles du même rangées en chef, qui est de Hestroff de Moselle → voir illustration « armoiries avec un mouton »
En poterie, pièces collées entre elles et ratées par une cuisson trop forte.
Pour être certain d’avoir affaire à un four de tuilier, il faut constater une grande concentration de matériel de construction : briques, tuiles, etc., une absence de tessons de poterie et surtout des ratés de cuisson caractéristiques : tuiles ou briques déformées ou collées entre elles par la surcuisson, ce qu’on appelle un « mouton ».— (Françoise Le Ny, Les fours de tuiliers gallo-romains : Méthodologie ; étude technologique, typologique et statistique ; chronologie, Maison des Sciences de l’Homme, collection « Documents d’Archéologie Française », Paris, 1988, page 17)
Synonymes
masse qu’on laisse retomber sur des pieux pour les enfoncer
Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage