Utilisatrice:Castorepollux/Brouillon/drouille

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DROUILLE

Étymologie

Femme de mauvaise vie.

→ voir drille et drôlesse Du flamand ou néerlandais poove droye (pauvre fille) et drue, femme galante [1] , peut-être à rattacher aussi à drôle (enfant), du néerlandais néerlandais drolle, lutin. Se rapproche du français drôle drôlesse, « coquine », Périgord drolo « drôlesse », Occitan ), drolle. Assimilé à vadrouille , "et «drôlesse »:, « balai à nettoyer le pont du navire », d'où « prostituée de taverne ». (Vulgaire) (montois) Philibert Delmotte [2], traduit mot « drouille », par «salope ». Ce mot désignerait « l’homme déguisé malproprement en femme ; chie-en-lit ». proche de «troule »  : « Troule, femme de mauvaise vie, vagabonde ».  : « Troule, truie, et par comparaison grosse femme sale et dégoûtante... », « Trouliète, truie, - grosse femme malpropre, Maubeuge ». [3] On peut aussi comparer « drague » et « drouillette » (au sens de filet).

Hardes
→ voir drille de drilles, «chiffons », drilhe, dryle.

Bonaventure de Roquefort dans son Dictionnaire étymologique de la langue françoise, donne une explication intéressante : « Nos pères avoient les onomatopées dridrillant, dridriller, pour exprimer le bruit des sonnettes et grelots que portent les mulets. De là ils dirent « drille » pour exprimer le bruit que produisaient les pièces d'une vieille armure, qui, mal unies et agitées au moindre mouvement, se choquaient les unes contre les autres. Par extension, ce mot signifia un habit militaire en lambeaux, puis le soldat qui le portait, et enfin de mauvais haillons ».

Chêne

→ voir derw, dru et drille indo-européen '* doru [4], « arbre », celte '*'derw, derwen, gaulois d(e)ruos, derva latinisé en drullia, grec δρῦς drus, bas-latin derullia/ drulias au X° s. [5]

Copeaux.

→ voir dolare dolare, « polir avec le rabot », ce qui donne dolatoria; ou bien du gaulois*drullia, « déchets », « copeaux » [6]

Excréments (liquides)
→ voir drille et drollen du néerlandais drollen « aller à la selle », vulg. « chier ». Suffixe péjoratif -ouille comme « merdouille » , « pétouille », « bidouille » etc...Selon Jacques Cellard et Alain Rey[7] en découle le terme ouille , et vient de trouille, « presser les vendanges ». On en a fait aussi dériver douiller, « payer » en argot de Paris.
Camelote

Vocabulaire des Puces, brocanteurs, chiffonniers, bouquinistes, cartophiles, peintres. Pour Géo Landry et Marcel Carrère (« Dictionnaire de l'argot moderne », 1962), « la drouille » est un terme de l'argot des peintres et des marchands de tableaux, et désigne une « croûte », « mauvaise peinture ». Vient peut-être de drôlerie , « chose de peu de valeur » , « bagatelle » (Littré) ou de drille, « chiffon », qui donne drilleur, « chiffonnier », « ramasseur au petit crochet » (Bonaventure de Roquefort).

Pourboire; cadeau
→ voir drollia et dru : « drôlleries » ( Littré) Voir étymologie en Moyen-Français.

drouille \dʁu.j\ féminin

  1. (Argot) Femme négligée, indolente, malpropre. [8]
    1. (Vulgaire) (Péjoratif) (Argot) Femme de mauvaise vie, maîtresse de bas étage, coureuse. [9]
      • Et mon fieu, le voilà en prison par la faute de ta drouille de sœur, me le payeras-tu, espèce d'effrontée ?... — Vadrouille ! vadrouille ! cria Catherine en haussant le ton, drouille et malvat, votre fieu et le Cadet — (L'Illustration, 1905)
      • Mais ossitôt k'vos n'aute fius.kil a échillé vos bin aveu des drouilles, est r'venu vos avez tué pou li ch'viau cras. — (Le Glay, traduction en dialecte de Cambrai de la « Parabole du Fils Prodigue », L'Artésienne du Pas-de-Calais, 1881)
  2. (Vulgaire) (Nord de la France) Colique, trouille.
    • un mot pour nous, un mot réservé à notre usage, même s'il nous arrivait, à nous les enfants, de le laisser échapper devant autrui : drouille ! — (Georges Baguet Le miroir allemand, p. 85, 1997)
    • Quel suc ! quel nectar ! quelle ivresse ! Mais quelle drouille (diarrhée) ! Au mariage de Marie,le bonheur de P'tit Louis serait parfait s 'il n'y avait pas cette drouille qui lui dévore le ventre. — (Gilbert Mercier, Les sabots fendus, 2013)
    1. (Par extension) Peur, effroi,Modèle:paronymie trouille [10]
      • Mais aujourd'hui c'est un treinaud, entouré de beusenots qu'ont la drouille comme tous les autres politiciens — (André Zentz, Fourmis de l'ombre, p.25, 2013)
    2. (Nord de la France) (Normandie) Boue.
  3. (Populaire) (Péjoratif) (brocante) (Courant) Marchandise sans valeur.
    • La drouille livresque se retrouve dans les bacs en plein air devant la porte des bouquinistes, en vrac et sous la pluie dans les vide-grenier, dans les manettes des salles des ventes, chez les soldeurs, dans les dépôts-ventes et dans tous les endroits ou transitent les objets d’occasion en déshérence — (Dictionnaire du livre de TITIVILLUS)
    • Les « crochetteurs venaient revendre leur drouille ou leur bonne came » dans c'périmètre depuis 1885. Mais j'ai aussi visité les puces de la porte Montreuil — (Michel Souvais Moi, la Goulue de Toulouse-Lautrec: les mémoires de mon aïeule, 2008, p. 152)
    • Outre cela, on peut noter quelques spécificités dans la drouille alsacienne : une abondance de chopes à bière, moules à kougekhopfs, cigognes de jardin en plastok, copies de gravures patriotiques et dans le domaine de la radio, les postes à claviers encore plus tristounets que les postes à oreilles...— (Blog TFS36, « De notre envoyé spécial à Ribeauvillé », 2010)
    • La « drouille » est, en argot de métier, l'enlèvement d'un fouillis de même origine, bazardé en un seul lot « à prendre ou à laisser ». — (Gérard Boutet, La France en héritage: Dicitonnaire encyclopédique, Métiers, coutumes, vie quotidienne 1850-1960, Librairie Académique Perrin, 2007, page 323.)
    1. Modèle:peinture (Argot) (Paris) Croûte, tableau sans valeur.
    2. (cartophilie) Cartes postales en vente dénuées d'intérêt.
  4. (Argot) (Lyon) hardes.
    • Y vendait des vieux habits, un peu use, des pattes, des drouilles, enfin de tout» — (Pellissier, Le pari cité dans Le Littré du Gourguillon, dictionnaire français-lyonnais , page 125)
    • Elle avait rien à se mettre sur le corps, que des drouilles — (Pellissier, Le petit jardin cité dans Le littré du Gourguillon; dictionnaire français-lyonnais , page 125)
    • Servante t'es prise, servante tu demeures ! Il ne fallait pas parler de robes droites, de galoches vernies, de tours de cou à trois rangs. Le dimanche comme la semaine, des bartassons tout boueux, un devantier de serpillère, de vieilles drouilles toutes crottées. — (Bulletin de la Diana)
    • Le commode, à la campagne, c'est que l'on peut porter toutes ses vieilles drouilles, au lieu de se mettre sur ses trente-six — (Puitspelu, Le Littré de la Grand'Côte)
    1. (Lyonnais) Vieilleries, vieux objets ou vieux vêtements inutiles. — (Anne Marie Vurpas, Le parler lyonnais: lexique Payot & Rivages, 1993, page 256)
      • Les vieilles drouilles, les vieux grollons,les vieux bugnes, les vieilles ferraille srouillées, les saladiers berchus, les thomas fêlés (évitez de vous servir des thomas fêlés, Mesdames !), les fourchettes de fer auxquelles il manque trois dents, les tupins graillonnés, mettez-moi voire tout ça aux barafûtes !— (Puitspelu, Le Littré de la Grand'Côte)

Synonymes

Diarrhée

chiasse, foire, déluge, colique, courante, merde.

Boue
(Savoie) ouafe, iure, diot, pacot, godaille, burde, flicante, nardian. gadoue.
Coureuse
traînée, débauchée, dévergondée, salope, pierreuse, grenouille, morue, prostituée, fille de joie, gueuses.
(femme négligée)
gadroue, souillon, sardrouille, sandrouille, sartrouille, sandrouillon, souillarde ( voir sardrouille)
Brocante
bric-à-brac, rebut camelote, came , daube, merde, (argot bouquinistes) drogue, chtrope, strobus, bordille, cacaille
Fripes
drille, guenille, loque , haillon, frusques, frusquin, nippes, oripeaux, souquenille, fripes, fripouille, drapouille

Variantes

diarrhée
drille droule, driche, drinse, dringue
femme coureuse
droulion, droule,drouye, drilleuse, drôlesse, troulle, trotrolle.

Apparentés étymologiques

diarrhée
boue

Expressions (section inconnue)


.

Singulier Pluriel
Castorepollux/Brouillon/drouille Castorepollux/Brouillon/drouilles
\Prononciation ?\

drouille \dʁu.j\ masculin

  1. Cadeau
    1. (Savoie) drouli, pourboire.
      • Un ancien terme du droit féodal survivant en patois savoyard : drouille, drouli — (Joseph Désormeaux , Revue Savoisienne, 1919, p. 25)
    2. (Forez) (Archaïsme) Droit féodal en nature (poisson, vin, céréales) ou en argent, pot-de-vin [11]
      • Drouilles (Druelhia). Rière-lods, redevance payée aux châtelains dans les ventes et les mutations. Les châtelains de Cervières et de Saint-Bonnet percevaient le quart des lods; ailleurs ce droit n'étoit que de trois sols quatre deniers par livre, pris fur la valeur des lods. Les Drouilles n'étaient à proprement parler qu'un présent fait aux châtelains et évalué par l'usage au vingtième des lods — (Jean-Marie de La Mure Histoire des Ducs de Bourbon et des Comtes de Forez , page 116)
      • les profits perçus par les officiers de la châtellenie lors des mutations à titre onéreux des biens roturiers se nomment en Forez drouilles, investisons ou riére-lods et s'acquittent au sixième du montant des lods — (Josette Garnier Bourgeoisie et propriété immobilière en Forez aux XVIIe et XVIIIe siècles, Centre d'études foréziennes Université de Saint-Etienne, 1982,page 336)
      • Guillaume de la Bécée étoit fermier du pré de Loyes, à 65 livres viennoises et 4 livres 5 sols de drouilles — (Mémoires pour servir à l'histoire de Dombes, 1868)

Synonymes

droit féodal
rière-lod; arrhes, cadeau , présent, étrennes.
pourboire
dringelle

Variantes

pourboire
drouli, droly, druly, druelles.

dreuille; drolles ...

Expressions (section inconnue)

  • « Droit de drouille »
  • « Exiger le drouille sans titre  »
Singulier Pluriel
Castorepollux/Brouillon/drouille Castorepollux/Brouillon/drouilles
\Prononciation ?\

drouille \dʁu.j\ féminin

  1. Modèle:pêche (Très rare) Filet : s' écrit généralement drouillette.
    • Une drouille est le nom d'un filet à petits poissons dans l'estuaire de la Rance qui sépare la Normandie de la Bretagne. D'où, sans doute, le patronyme des Drouet ou Drouillet, vieille famille malouine dont Ambroise et Nazaire étaient issus. — (Jacques Delval, Les Voyageurs. Roman, 1964, p. 283)

Synonymes

Rhodeus sericeus.
  1. Modèle:zoologieModèle:ichtyologie (Isère) (Très rare) Bouvière amère (Rhodeus sericeus). [12]
Singulier Pluriel
Castorepollux/Brouillon/drouille Castorepollux/Brouillon/drouilles
\Prononciation ?\

drouille \dʁu.j\ féminin

Rumex alpinus

Rumex acetosa.

Rumex acetosa, plantain, oseille
  1. Modèle:botanique (Familier) Rumex, plantain.
    • et voilà de l'oseille sauvage, de la drouille, de l'ortie ou barbe à bouc, du pissenlit, de la doucette, un petit chardon des champs ou chonzio, une plante laiteuse, le laichuron, du mille-feuilles, du chalabrei aux feuilles largement dentelées, de la tétragone ou épinard sauvage, de la langue bogne, une feuille de sauge et un brin de ciboulette— (Emilie Carles, Une soupe aux herbes sauvages)
    • On fait alors appel, encore, à des plantes dépuratives : Pour la circulation on prend des plantes dépuratives pour ça, la drouille (Rumex alpinus), la gentiane jaune, la racine dans le vin, à jeun — (Denise Delcourt, Plantes et gens des Hauts: Usage et raison de la flore populaire médicinale haut-alpine, p. 173 )
Singulier Pluriel
Castorepollux/Brouillon/drouille Castorepollux/Brouillon/drouilles
\Prononciation ?\

drouille \dʁu.j\ féminin

  1. Modèle:botanique Chêne : rouvre, chêne tauzin noir, ou chêne blanc, sessiflore.
    Quercus pyrenaica
    • drouille, chêne drouillard, chêne blanc ou pédonculè, à branches qui s'étalent ; le plus beau des chênes et qui vit le plus longtemps.
    1. Pièces de bois de ce chêne.
      • Chêne drouillard, les pièces de bois de cette sorte de chêne se nomment des Drouilles. — (Paul Martellière, Glossaire du Vendômois, p. 104, 1893)
    2. Toponyme (Périgord, France entière) : Drouille, et ses très nombreux dérivés (Drouilles, Dreuille, Dreuilhe, Drouilhe, Druelle,Droux, Dreuil, Druillat, etc..) lieu, forêt, bois plantés de chênes (Par extension) lieu-dit, nom de village, de monastère, de ruisseau.
      • Des ancêtres berrichons, nommés André, faisaient sous l'Ancien régime figure de notables à Aigurande, et étaient « seigneurs de La Drouille » (un nom de lieu, issu du bas latin derulla, désignant le chêne) — (Jean-Louis BEAUCARNOT, Frédéric DUMOULIN, Dictionnaire étonnant des célébrités, 2015)
      • Forêt des druides et des chênes à gui, la forêtde Drouille recèle de nombreux mégalithes qui furent le théâtre de rituels celtes et, plus tard, chrétiens.— (Tourisme en Limousin, « La Forêt de Drouille, Sites naturels, A voir !  »)
      • C'était le château de Drouille. - Voilà donc Drouille, murmura le chevalier à mi-voix, comme se parlant à lui-même. Dans quelques minutes, ma vraie mission va commencer. Sera-t-elle couronnée de succès ? — (Georges Cerbelaud-Salagnac, Le sceau du prince Henri, 1998, page 13)
      • Le drille ou drillard, chêne rouvre, qui peuple les cantons de Driolle, sur Mollans, du grand et du petit Driollet, sur Arpenans (Haute-Saône), qui a donné son nom à la forêt de Dreuille, aux localités de Druillat, Drouille et autres, est le descendant direct du drus gaulois, l'arbre des druides et de la ville de Dreux — (Revue des Eaux et Forêts)
      • Dreuille Cassini (2026 E 3b) - la Drouille. f. d'Aigurande (2227 O 2b). dérivé la Drouillaude — (Stéphane Gendron, Les noms de lieux de l'Indre)
      • Il a Drouille la blanche, et Drouille la noire. Ce sont deux monastères de religieuses de l'Ordre de Grandmont, situés dans le Diocèse de Limoges

Synonymes

royère, chassagne, châgne-biant, drille, drouillard, liverneau, rouvre, cassia.
dervée, rouvraie, cassagne, chassain, yeuseraie ou yeusaie, suberaie.

Variantes

drille, drouillard, derlin, drelin, dreuillard, drillard, drouil, druille, drouillot, droulho, droulhe, droulhet drollet, driard, drouin, durelin, druyar, durelin, [ roucedrille, dorasse etc...

Apparentés étymologiques

Singulier Pluriel
Castorepollux/Brouillon/drouille Castorepollux/Brouillon/drouilles
\Prononciation ?\

drouille \dʁu.j\ féminin

  1. (Argot) (Lyon) Cheveux , variante de douilles.
    • douilles, cheveux — (Dauzat, L'Argot de la Guerre : A. Colin, 1918, p. 258) , au sens de " cheveux ".
    • Enfin M. DAUZAT signale drouilles, dans son vocabulaire argotique récent au sens de « cheveux ». C'est, avec épenthèse de r, une variante d'un ancien mot populaire fort répandu : douilles — (Joseph Désormeaux,Un ancien terme du droit féodal survivant en patois savoyard : Drouille, drouli, Revue Savoisienne, 1919)
Singulier Pluriel
Castorepollux/Brouillon/drouille Castorepollux/Brouillon/drouilles
\Prononciation ?\

drouille \dʁu.j\ féminin

  1. (Jeu) : Balle (à) drouille.
    •  : La balle au treu et balle à drouille étaient les jeux favoris des enfants. On faisait dans le sol un nombre de trous égal à celui des joueurs, et l'un d'entre eux essayait d'y lancer la balle — (Jacques de Wailly, Le folklore de Picardie, page 212)

drouille \dʁu.j\ féminin

  1. (Argot) Modèle:aéronautique (Armée de l'air) Avion en panne sur terre comme en l'air.
Apparenté par le sens (section inconnue)
  1. (Argot des poilus) carafe
Singulier Pluriel
Castorepollux/Brouillon/drouille Castorepollux/Brouillon/drouilles
\Prononciation ?\

drouille \dʁu.j\ féminin

  1. (Dauphiné) Copeaux de rabot.
Copeau
écoupeau



Traductions

Étymologie

→ voir drulia
Du latin médiéval droillia, drollia , druaulia, druaylia, drolea, druella, druellia, druellaria, druelieria, druulia, drueniis  ; verbo druenniis dans les « Chartes du Forez », on relève: drudi, druelis, druenize, druenneis, drunies, druynisis pour le « droit de drouille », : « pro laudationibus seu drueleriis » (1237) : » [13]; en ancien français,

« droulliez », « drôlées » puis, «  drouilles » en langue vulgaire à partir du (xv?) XVIe siècle. Les drouilles étaient un ancien droit féodal, qu'on autorisait ou qu'on interdisait, un petit cadeau offert en prime d'une transaction (Baux fermiers par exemple), en argent ou en nature, prenant le sens d'« étrennes », «rétribution », ou encore d'« arrhes ». (Du Cange). Jean de Serraval, chevalier, châtelain de Faverges s'exprime ainsi : «  Le Conseil du comte de Savoie fait rentrer dans la redevance due à Amédée VI un seitier de froment que le châtelain s'était réservé pour lui-même à titre d'avantage personnel, druelle, épingles. » Son étymologie reste incertaine.

  • Première étymologie possible : Joseph Désormeaux, dans son article de la Revue Savoisienne sur le terme « drouille », estime reprenant une ancienne étymologie du Comte de Loches, qu'il faut peut-être le rattacher au dérivé de de trulla, truelleum, le n.pl. devenant le féminin néerlandais truellia, ce qui signifie « cuvette à vin » , ce qui en ferait un quasi-synonyme de « pot-de-vin » :au sens littéral, ces drouilles se faisaient d'ailleurs souvent en vin mais aussi en céréales. (Plus proche que le latin, l'ancien français propose le mot doille et douille, ce qui signifie « tonneau à vin » donc « vin », et aurait pu se transformer en « drouille » en rajoutant un r). Cependant, Marguerite Gonon [14] propose le sens d'épices (bonbons), présents traditionnels des plaideurs envers les juges, rendus obligatoires en 1402, puis convertis en argent.
  • Seconde possibilité indiquée par Joseph Désormeaux: Jean-Baptiste Bullet[15]., dans la Revue celtique, affirme que drouilles provient du mot dru, au sens d' «ami », car c'est un cadeau donné par amitié, druayl, c'est à dire en ancien français druerie , « amitié », «affection », « galanterie » (Godefroy) ce qui aurait donné druaulia, druaylia, druella, druellia, druellaria, druelieria, druulia, drueniis, etc... .
  • Troisième étymologie, celle de Pages [16] : l arrive assez habituellement que dans un bail ordinaire à prix d'argent, le preneur se réserve quelques fruits et denrées àson usage sous le nom de « Drolées ». On ne doit entendre par là queles menues denrées fournies au propriétaire en sus du prix, telle sque beurre, œufs, volailles, porc, fruits, etc. appliquer aux grains, foins, etc. [17] Le mot « drolées » vient de l'allemand Drillen, «vexer », qui a produit diverses formes dans le latin barbare du moyen-âge druaglia, draulia, droillia, drollia,etc., qu'on trouve dans Ducange; la forme française ordinaire était drouilles. Drolées est resté particulier au Dauphiné : dans la juris-prudence féodale, les drouilles représentaient le pot de vin, lesépingles de nos marchés modernes. »

Ce mot ne peut-il fut ensuite employé, dans le Forez uniquement, en droit féodal, plusieurs arrêts célèbres en témoignent [18] et survécut en Savoie dans le sens de «pourboire », sous la forme savoyarde de « drouille » et de « druli », « drouly ». Le mot « drouleries », existe encore en Savoie, en langage des campagnes, pour indiquer une certaine somme payée dans les ventes, en sus du prix, à titre de cadeau à la femme ou aux enfants du vendeur. » [19]Selon le Littré, drôlerie, qui aurait pu donner le savoyard droli, est une chose de peu de valeur, une bagatelle, ce qui pourrait donner le sens de « camelote » et encore aujourd'hui usité comme de « pourboire . »

drouille féminin

  1. Femme grosse
    • Une grosse drouille de servante

drouille masculin

  1. (droit féodal) (Forez) Présent de peu de valeur, mais obligé :Pot de vin, présent,étrennes, pourboire, épingles donnés en plus du lod : « droit de drouilles ».
    • Georges de S Colombe écuyer obtint contre Matthieu Donnet de la Grange deux reonnaissances, ... et aussi de payer deux quartes de vin pour les drouilles : clerc et notaire recevant les dites reconnaissances, et les actes et les obligations d'icelles— (Jean-Michel Papon, Recueil d'arrests notables des cours souveraines de France, 1595 , page 486)
  1. variante de douille ?
    • Et premièrement Pour avoir faict une verge et une drouille pour sa grand hacquebutte vallant, un sols. Item, pour ung billetoucquet et ung ressort pour le rouet de ladicte hacquebutte, vu sols — (— (La Trémoille), Les La Trémoïlle pendant cinq siècles. Charles, François et Louis III )

Nom commun

drouille féminin

  1. Boue
  2. Sauce trop claire

Bibliographie

Notes

Dérivés

  1. Sigart, Glossaire étymologique montois
  2. Delmotte, Essai d’un glossaire wallon, p.214, 1812
  3. Hécart, Dictionnaire rouchi-français, Valenciennes, 1834, p.169
  4. *der-w/*drew-/*dru-, voir J. Pokomy, IEW, I
  5. http://www.etymologie-occitane.fr/2012/09/droulho-chene/ et http://www.etymologie-occitane.fr/category/lexique-occitan/d/page/3/
  6. FEW, III, 163b.
  7. Jacques Cellard et Alain Rey, Dictionnaire du français non conventionnel, 1981
  8. Jules Corblet, Glossaire étymologique et comparatif du patois picard, 1851, page 374
  9. G. Collinet, Région. haute-montagne, 1925
  10. L. Valbert, L'argot en cinq sec, Paris, 1925.
  11. Bretonnier, Observations sur Henry, edit de 1708n, cité par l'Encyclopédie, article « Drouilles ».
  12. « Le Naturaliste » Revue Illustre des Sciences Naturelles, 1903, p.261.
  13. n° 602, 28, 982, 983, 489 bis, 1017, 501, etc), La table, t, X, I vol., p, 359.
  14. Documents sur les trois États du pays et comté du Forez, p.297, note 21.
  15. « Druaylia », Bullet, Revue celtique I, p.507
  16. M. Pages, Usages et règlements locaux servant de complément à la loi civile et topographie légale du département de l'Isère page 182, note 1
  17. Arrêt de la Cour de Grenoble, 5 février 1817, Villars, p. 124.
  18. Joseph-Nicolas Guyot , Répertoire universel et raisonné de jurisprudence civile, criminelle, T.3, « Drouilles »
  19. J. Désormeaux, Un ancien terme du droit féodal survivant en patois savoyard : Drouille, drouli, Revue Savoisienne, 1919.