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Tout à coup, à travers ce qui restait de brume, apparut à la surface des choses la lumière mate de la lune.— (André Malraux, La condition humaine, 1946, réédition Folio Plus Classiques, 2019, page 237)
Ses yeux regardaient Cloé sur leur lit de noces, mate, avec ses cheveux sombres et son nez droit, son front un peu bombé, sa figure à l'ovale arrondi et doux, et ses paupières fermées qui l'avaient rejetée du monde.— (Boris Vian, L’écume des jours, éditions 10-18, 1963, page 166)
Un teint mat : (Par analogie) Un teint sans éclat ou un teint un peu foncé.
Une fois déshabillé, on a pu l’examiner et tâter la paroi du ventre. Elle était déjà bien tendue la paroi sous les doigts, à la palpation et même mate par endroit.— (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 608)
L’auscultation révèle à gauche des râles crépitants nombreux au centre, muqueux en dessous, gros et gargouillants au bas. À droite des râles crépitants fins dans la moitié inférieure. Jusqu’ici les mouvements respiratoires ont été normaux. Je diagnostique avec assurance une bronchite double sans miliaires et sans hépatisation ; l’expectoration abondante est visqueuse et muqueuse. — Le 14, la malade crache toujours plus ; mais le bas du poumon gauche devient mat, et ses râles consonnants avec résonnance de la voix. Le soir un second frisson. Le 15, la bronchorrhée est purulente et les crachats gros et nummulaires. Abondante transpiration. Dès ce moment, la bronchite entre dans une période de résolution apparente et il se fait un temps d’arrêt. Vers le 26, la fièvre se relève plus vive encore, et la colliquation commence avec les sueurs, la diarrhée et le marasme rapide.— (« Société vaudoise de médecine : Séance du 4 novembre 1869 », in Bulletin de la Société médicale de la Suisse romande, troisième année, Librairie Rouge et Dubois, Éditeurs, Lausanne, 1869)
(Par extension)(Jeu de dames) Se dit du camp qui ne peut plus jouer sans perdre de pièces.
En conclusion, les Noirs n’ont pas de bon coup (on dit encore qu’ils sont mat): la perte du pion est inévitable.— (Jean-Pierre Dubois, Pratique du jeu de dames, pages 19, 1988, Éditions de Vecchi)
Vocabulaire apparenté par le sens
mat figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : échecs.
(Échecs)Coup par lequel le roi a été définitivement mis en échec.
Cette grande journée n’offrit qu’un seul problème au Grand-Veneur, celui de savoir si le cerf traverserait l’étang pour venir mourir en haut du boulingrin devant le château ; car les chasseurs de cette force sont comme ces joueurs d’échecs qui prédisent le mat à telle case.— (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844 ; page 344 de l’édition Houssiaux de 1855)
À regarder plus attentivement la position d’échecs représentée par Martin, on se rendait compte qu’elle n’était pas nécessairement perdante ; et que Jobs pouvait, en se lançant dans un sacrifice de la reine, conclure en trois coups par un audacieux mat fou-cavalier.— (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 187)
(Échecs) Mat à l’étouffée, ou mat étouffé : situation dans laquelle le roi n’a plus de case de fuite, étant entouré (étouffé) par ses propres pièces. — ( → lire en ligne)
Il est à noter que, dans sa copie du tableau, Kürz a représenté la partie après le dix-huitième coup, c’est-à-dire après le mat étouffé.— (Georges Perec, Un cabinet d’amateur, 1979, Le Livre de Poche, page 113)
(Par extension)(Jeu de dames) Situation où un camp ne peut plus jouer sans perdre de pièces. Coup aboutissant à cette situation.
Dans cette position, les Blancs jouent et gagnent en réalisant successivement un forcing, un gambit et un mat : — (Jean-Pierre Dubois, Pratique du jeu de dames, 1988, Éditions de Vecchi, page 139)
(Adjectif) Le TLFi le fait dériver du bas latin *mattus (italien matto (« toqué, fou »), voir mater, matter (« mater, battre, vaincre, s’obscurcir (en parlant du temps) »). Plus avant, d’origine obscure :
madere (« humidifer ») → voir madidus (« mouillé, tendre, ramolli ») et une variante *maditus (« mouillé > imbibé > ivre > qui a le vin triste > triste > morose, terne > mat ») ;
Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, préf. de Pierre-Yves Lambert, Errance, Paris, 2003, 2e édition, ISBN2-87772-237-6 (ISSN 0982-2720), page 220
↑Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens, Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal, Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 p. →