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Du latin bellus (« beau, élégant, gracieux »), devenu très fréquent en bas latin en supplantant le classique pulcher.
(Mots composés de parenté) : Vers 980, « beau » était un terme d’affection surtout employé entre parents ; en ancien français on disait fillastre (→ voir filsâtre) pour beau-fils, marastre (→ voir marâtre) pour belle-mère et parastre (→ voir parâtre) pour beau-père. Le suffixe -âtre ayant plus tard pris une signification péjorative, la périphrase construite avec « beau- » a été adoptée en remplacement.
On ne pouvait voir de fille plus fraîche, plus riante ; elle était blonde, avec de beaux yeux bleus, des joues roses et des dents blanches comme du lait ; .— (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
Vuillet était la bête noire d’Aristide. Il ne se passait pas de semaine sans que les deux journalistes échangeassent les plus grossières injures. En province, où l’on cultive encore la périphrase, la polémique met le catéchisme poissard en beau langage : Aristide appelait son adversaire « frère Judas », ou encore « serviteur de saint Antoine », et Vuillet répondait galamment en traitant le républicain de « monstre gorgé de sang dont la guillotine était l’ignoble pourvoyeuse. »— (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99)
Marseille, quand elle est belle, est extrêmement belle, mais, dans ses hideurs, elle va au paroxysme.— (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
Zaheira ne put s’empêcher de penser qu’elle n’avait jamais vu un homme aussi prodigieusement beau. Elle se sentit rougir. Sa gorge se serra.— (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », Édition Corrêa, 1940)
Et puis, je continuais à embellir ma maison : . Les lilas plantés par Sam étaient en fleur à présent et, l'un dans l'autre, la vie était belle.— (Kristan Higgins, Un grand amour peut en cacher un autre, traduit par Karine Xaragai, éditions Harper Collins & Mosaïc, 2014)
Le ciel demeurait beau, mais le vent fraîchissait et le roulis de l’aéronat s’accentuait.— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 179 de l’édition de 1921)
Les jours de beau, ils s'asseyent sur les chaises en métal au milieu de la pelouse.— (Sandrine Collette, Ces orages-là, J-C Lattès, 2021)
Je sais que l’effet du beau sur ma sensibilité est de développer grandement et d’une façon ordonnée ma puissance de jouir et d’aimer.— (Charles Lévêque ; La science du beau étudiée dans ses principes, dans ses applications et dans son histoire, 1861)
Avant-hier, visite à la fonderie de Ruelle. Quelques faits curieux : les ouvriers gagnent, par jour, de vingt-six à cinquante sous ; la moitié d’entre eux a du bien, de quinze à cinquante mille francs, parfois une petite voiture et le plus souvent une maison. Un colonel américain, en visite à la fonderie, me disait que c’est là le beau de la France : « Ils sont plus heureux que leurs pareils en aucun pays du monde. Surtout, ils ne songent pas à sortir de leur condition. »— (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
Les Grecs ne séparaient pas à ce point l’idée de Force et l’idée de Beauté. Ils pensaient que les peintres et les sculpteurs cherchent le Beau à leur manière, et que les athlètes le réalisent en eux-mêmes — (Pierre Louÿs, Sports antiques, dans Archipel, 1932)
Monsieur, je me suis une fois risqué à penser que le beau n’était qu’une affaire de goût. N’y a-t-il pas des règles différentes pour chaque époque?— (Jean-Paul Sartre, La Nausée, 1938)
Grand, bien fait, blond, l’œil bleu et d’un feu, d’un jeu, d’une nuance irrésistibles, la taille élégante, il était remarqué parmi les d’Orsay, les Forbin, les Ouvrard, enfin dans le bataillon des beaux de l’Empire.— (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)111
Dérivés
faire le beau (pour un homme, se dresser et se rengorger, et pour un chien, se dresser sur son postérieur)
Depuis quelques jours, le temps s'est enfin remis au beau. Il fait encore assez frais, la nuit, et le thermomètre est descendu plusieurs fois à zéro.— (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 110)
Tiens ! Le temps se mettait au beau.— (Henri Troyat, Les Eygletière. III. La Malandre, 1967, page 7)
Non, non, j’ai beau pleurer, sa mort est résolue.— (Jean Racine; Andromaque, 1667)
Le Parlement et les jurats de la ville avaient beau faire, les esprits étaient tellement surexcités qu’on était en droit de redouter le pire.— (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
(Québec) C’est beau : D’accord ; équivaut à : C’est bon en France.
C’est beau, j’m’en charge, répondit Lapointe en renfermant délicatement l’étiquette et son agrafe dans un sac de plastique.— (Luc Baranger, Maria chape de haine, chapitre I, Baleine, 2010)
– C'est correct, j'ai dit, réitéra Ève avec plus de véhémence. – C'est beau, c'est beau, en autant que toi ça va...— (Éric St-Pierre, Rabaskabarnak, Québec Amérique, 2019, page 69.)
il fait beau voiril est agréable de voir; il est risible, ridicule de voir)
Il ferait beau voir qu'un grand coquin comme moi se prélassât sous les courtines, tandis qu'une fillette comme vous dormirait sur la dure. Ce serait le monde renversé !— (Maurice Sand, Raoul de la Chastre: aventures de guerre et d'amour, Paris : chez Michel Lévy frères, 1865, p.277)