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Près de là, au-dessus des touffes de bois, les hautes masures de l'abbaye de Thiers découpaient sur l'horizon leurs pans de muraille percés de trèfles et d'ogives.— (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
Mais un critique ayant écrit que dans la Vue de Delft de Ver Meer (prêté par le musée de La Haye pour une exposition hollandaise), tableau qu’il adorait et croyait connaître très bien, un petit pan de mur jaune (qu’il ne se rappelait pas) était si bien peint, qu’il était, si on le regardait seul, comme une précieuse œuvre d’art chinoise, d’une beauté qui se suffirait à elle-même, Bergotte mangea quelques pommes de terre, sortit et entra à l’exposition.— (Marcel Proust, La Prisonnière, Gallimard, 1923)
Ainsi, John tenait mon habit par le collet, le fantôme le soutenait par les pans; ….— (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes - Le Chat, l’huissier et le squelette)
Un jour que j’avais levé mon pan, parce que ça me cuisait trop, et que je prenais l’air entre deux portes, elle m’a vu ; mon derrière lui a fait pitié.— (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
Instinctivement, le chevalier rabattit son feutre sur ses yeux et, d'un pan de son manteau, dissimula son visage.— (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
Un coup de vent souleva les pans de la cape verdâtre et M. Serge dut lutter pour les ramener à lui.— (Georges Simenon, Le Relais d’Alsace, Fayard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 57)
Aussitôt l'intrus recula, baissa les yeux et, relevant les pans de sa pèlerine, affecta de se chauffer.— (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 87)
Par la fenêtre entr’ouverte, l’air entrait, gonflant comme une voile les rideaux de mousseline, et j’apercevais un pan de ciel bleu, .— (Octave Mirbeau, La Chambre close, Ernest Flammarion, Paris, 1920)
Ils représentaient 50 % de la restauration parisienne contre 14 % aujourd’hui. Il fallait agir. Si on disparaît, c’est un pan de la civilisation qui se perd.— (Romain Gaspar, « Les bistrots à Paris commencent à disparaître », Le Monde. Mis en ligne le 20 juin 2018)
Il fallait en effet empêcher que le comportement des Français donnât du grain à moudre à certains pans de l’opinion allemande – le Quai d'Orsay craignait particulièrement les publications pangermanistes et leur effet sur la population et les dirigeants allemands.— (Eva Avrillon, La portée de l'incident de Lunéville (1913) dans la perception française de la "menace allemande" avant la Première Guerre mondiale , mémoire de fin d'études de Master 2, GRIN Verlag, 2011)
Dérivés
Ce ou ces termes devraient être créés dans des articles séparés.
pan de charpente : Dans la construction, un assemblage plan de charpente.
pan de bois : Assemblage de charpente dont on remplit les vides de maçonnerie et qu’on recouvre d’un enduit sur lattes.
pan coupé : Surface plane qui remplace l’angle à la rencontre de deux pans de mur.
Le pan est un vulgaire bassin de fer blanc servant a la fois à la prospection et à la cuisine des mineurs, et est surtout employé par les prospecteurs américains.— (Louis Laurent, Les produits coloniaux d'origine minérale, 1903)
Cette extraction est réalisée, avec le pan ou la batée, ou avec des appareils simples de lavage.— (Émile Le Bris, L'Appropriation de la terre en Afrique noire, Éditions Khartala, Paris, 1991),
Chaudière utilisée dans la métallurgie de l'argent.
(Métrologie)(Désuet)(Languedoc) Ancienne unité de mesure de longueur du Languedoc.
Pam ou Pan, mesure de longueur en usage dans le Languedoc ; 8 Pams font une canne. La canne de Toulouse a 5 pieds 6 pouces 8 lignes. Menu, division du pan, usitée en quelques endroits du Languedoc, tels que Nismes et les environs. Le pan a 9 pouces une ligne et demie. Un Menu est la huitième partie du pan ; ainsi il vaut à-peu-près un pouce un huitième de ligne. Il y a le Menu premier qui est celui que nous venons d’évaluer, et le Menu second qui en est la huitième partie.— (Jacques Peuchet, Vocabulaire des termes de commerce, banque, manufactures, navigation marchande, finance mercantile et statistique, Testu, Imprimeur-Libraire, Paris, An IX (1801))
Un trou carré, grand comme une auge de maçon, qui n’avait pas deux pans de profondeur.— (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 159)
Naturellement je redouble de vitesse… mais tout à coup… pif ! paf ! pan !… des coups de revolver plein l’escalier !…— (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
Et soudain Yves, immobile au milieu de l’allée, fut envahi par un désir à la fois horrible et enivrant : tirer dessus, en traître, par-derrière. Pan ! dans la nuque, et ils s’effondreraient. Un coup double : pan ! pan !— (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 114)
L’accablant soleil du dehors m’attirait, et à peine d’ailleurs était-on installé là, en cercle, qu’on entendait « Pan ! pan ! » à la porte de la rue : les petits Peyral, qui venaient me chercher, et qui secouaient tous trois le vieux frappoir de fer, chauffé à brûler les doigts.— (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
Pan, pan ! le battoir retombait sur le linge mouillé, le martelant avec un bruit mou, et la cadence des battements était si alerte, qu’elle semblait rythmer la joie qu’ils avaient de se revoir.— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
Ses incantations vénéneuses s’accompagnaient de beignes choisies qui ponctuaient ses doux poèmes. À la surprenante, en fin de tirade. À la ligne. Pan ! Dans la gueule.— (Jean-Hugues Lime, La fête des nerfs, Éditions Florent-Massot, 1998, chapitre 4)
Et puis pan ! Il a explosé au-dessus de nous !
— Pan, pan ! — Qui est là ? C’est un des trois amis qui savent ma cachette ; il est essoufflé et pâle.— (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
Elle mettait du nerf sur toutes les choses, les parait d’une animation comme la sienne et bien volontiers les eût entraînées dans son tourbillon : Mignonne, c’est la garde Qui passe en ce moment, Pan ran pan pan pan pan, chantait-elle, et elle s’engouffra dans la porte ouverte d’un café.— (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 175)
Une sorte de chant ivre succède à l’ordre de ralliement et conduit le branle des têtes et le tangage des épaules : pan ! – panpanpan ! – pan ! – panpanpan ! Ce chant maintient la contagion et sert de lien à la folie collective.— (Léon Frapié, La ribouldingue, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 46)
Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
Du moyen-breton pan, apparenté aux mots gallois et cornique pan, au vieil-irlandais can, etc, issus d'un radical celto-latin *qu- → voir quam et quando.
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Pays-Bas (partie continentale) (Wijchen) : écouter « pan »
Références
↑Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens, Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal, Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 p. →
Apparenté au tchèque & slovaque pán (« seigneur, monsieur ») mais absent des langues slaves orientales et balkaniques[1] où пан, pan est un emprunt au polonais. Il a remplacé dans l’usage le plus ancien gospodzin (« seigneur ») désormais réservé à un usage religieux.
Le mot d’origine probablement avare est sans doute apparenté à żupan[1].