Bonjour, vous êtes venu ici pour chercher la signification du mot Annexe:Glossaire du parler gaga. Dans DICTIOUS, vous trouverez non seulement toutes les significations du dictionnaire pour le mot Annexe:Glossaire du parler gaga, mais vous apprendrez également son étymologie, ses caractéristiques et comment dire Annexe:Glossaire du parler gaga au singulier et au pluriel. Tout ce que vous devez savoir sur le mot Annexe:Glossaire du parler gaga est ici. La définition du mot Annexe:Glossaire du parler gaga vous aidera à être plus précis et correct lorsque vous parlerez ou écrirez vos textes. Connaître la définition deAnnexe:Glossaire du parler gaga, ainsi que celles d'autres mots, enrichit votre vocabulaire et vous fournit des ressources linguistiques plus nombreuses et de meilleure qualité.
Français populaire issu de l’arpitan, le parler gaga est pratiqué à Saint-Étienne et dans sa région. Il serait restrictif de lui imposer une zone géographique exclusive. On retrouve par ailleurs de nombreuses expressions communes avec des parlers de localité voisines, comme le parler lyonnais, le parler savoyard ou parler dauphinois, le parler ardéchois, le parler du Velay et le parler forézien pour les plus proches. Parler vivant par essence, les échanges régionaux sont constants dans l’Histoire. Parler populaire par définition, les attestations écrites manquent parfois et l’orthographe peut être mal assise.
Pour rester le plus authentique possible dans la transcription de ce glossaire, nous faisons acte absolu de contrition en n’affirmant rien que la certitude d’avoir entendu ou ouï dire est parfois une justification de ce que nous écrivons. Pour cela, nous remercions la communauté intéressée de nous faire l’honneur d’une réflexion, d’une correction, ou d’une information complémentaire attestant la réalité du sens.
Enfin, la liste est ouverte : elle peut être complétée.
Le gaga : qu’est-ce ?
Est-ce de l’argot ? : Si on considère que l’argot a une fonction cryptique qui permet aux seuls initiés de communiquer entre eux sans être compris des éléments extérieurs au groupe, la réponse est clairement non.
Est-ce du patois ? : Si le patois est une langue en usage dans une agglomération avec des traits phonétiques, morphologiques, syntaxiques et un lexique propre, il est non-compréhensible pour des non-patoisants qui ne l’ont pas pratiqué depuis l’enfance. Ce qui n’est pas le cas généralement. Le patois a toutefois été parlé jusqu’en 1930 au fond de la mine.
Est-ce une variété régionale du français ? Certainement. Il est caractérisé par un accent plus ou moins marqué et des tournures. Il est compréhensible sans apprentissage mais en référence d’un glossaire. Les mots peuvent avoir une origine technique propre aux métiers pratiqués dans l’agglomération.[1]
ablagé[2] : (adj.) diminué, blessé, en piteux état « Beauseigne, les Verts c’te saison, y z’ont fini bien ablagés !»
abonde[3] : dans l’expression faire d’abonde, opulence, caractère copieux « Ils avaient préparé une fricaude, avec des fricassées, ça faisait bien d’abonde »
aborgnon[4] : dans l’obscurité, avec un mauvais éclairage « Le Jacky y’ rentrait de la pampille, beauseigne, il a débaroulé dans l’escalier tout aborgnon »
acclaper[7] : (v pron. ou intr.), s’effondrer tomber sur soi même « le 11 septembre, quand les deux tours se sont acclapées, Beauseigne ! y’en a du pauvre monde qui a été petafiné !»
à cha peu ou (a châ-peu) : petit à petit, l’un après l’autre
acheter : (en parlant d’une femme enceinte) (v.int.) attendre un heureux événement.
affreux[9] : (adj.), incroyable, étonnant : « C’est affreux ce qu’il fait beau !» (orthographié également afrou ou afru en patois des Monts du Forez); Employé également dans le sens de : merveilleux « C’est affreux c’ qu’elle est gentille ![10] »
aquari[14](ou accoiri) :Décoloré, terni, marqué par une crasse tenace ; se dit notamment du linge très mal lavé portant des traces de saleté. « Il y vait tellement écrasé d’airelles que j’ai pas pu ravoir sa chemise ; elle est tout aquarie »
arpion : (n.m) doigt de pied. Tu peux te mettre les arpions en éventail.
arraper[15][16] : (v.intr.) attraper. Adhérer fortement, attacher, en parlant d’aliments au fond d’une casserole, d’un plat. « Cette grande babielle, elle a tellement cancané au téléphone avec sa copine que la viande a arrapé après la coquelle »
artisons ou artisous : (n.m) petits acariens se développant sur les fromages à croûte fleurie. « Fouilla ! son fromage avec les artisons, il piquait drôlement. »
avoir le vezon : (loc.) avoir la bougeotte, être énervé.
avoir la gonfle : (loc.) ne pas avoir le moral et être saoulé.
B
bâ : (n.m) bise ( pour les enfants).« Allez Toinou, viens faire un bâ à ton pépé.»
babau 1) :(Bobo) (n.m.)[17] Léger mal, en langage enfantin. « Oh le matru!Ttu vas pas nous cancorner les oreilles pour un babau. »2):babau : (n.m.):[18] Loup, croquemitaine dont on menace les enfants.
babaud[19] ou parfois babeau, babo : (n.m) Cafard, « Depuis que j’ai quitté mon pays, j’ai le babaud.»
babet[20] : (n.m) pomme de pin et, au figuré, quelqu’un de benêt, de niais. « Pendant les restrictions, le grand père allait chiner du vin dans la plaine, beauseigne qu’il était raide, un vrai vin de babet. »
babièle[21] ou parfois babielle : (n.f) femme bavarde, commère « C’est que la femme à Mathevon, c’est une vraie babielle, beauseigne il ferait mieux d’être souriat que l’avoir après toute la sainte journée.»
babièler : (v.int) jabiasser, piailler « dans la chambre d’à côté, y’a deux gambelles qui arrêtent pas de babièler»
bachasse : (n.f.) (Industrie charbonnière) Sol irrégulier de galerie.
bâchat : (n.m.) Petit point d’eau ou cuvette rustique, auge. « le Lanlu voulait tuer le cochon, pour la fricaude, mais le bestiau, il l’avait estourbi qu’à moitié, il lui est revenu dessus comme un rinoféroce, il l’a basculé dans le bâchat. Ça qui braillait le plus c’était pas le caillon.»
bacon[22][23][24] : (n.m) lard. Se prononce à la française. Différent du bacon britannique (pron béconne)
badabet : (n.m) benêt. « Arrêtes de faire ton badabet ! »
badabeu ou badabet : (n.m.) personne ayant la comprenote plutôt difficile, simplet
bamborgne[25] : (n.f) Jouet musical « A la vogue, j’ai acheté une bamborgne au coissou, je crois que j’aurais mieux fait de m’abstenir »
baraban[26] : (n.m) pissenlit « Une salade de barabans avec les lardons déglacés au vinaigre, une rapée, y’a rien de meilleur.»
barboton : (n.m.) Plat composé de pommes de terre accommodées avec du jus de viande ou de la viande elle-même[27].
bargaille[28] : (n.f) Tache qui coule. En séchant la bargaille peut devenir catolle. « Vois-tu le : il a encore foutu de la bargaille sur son costume. » Employé également sous la forme margaille.
bargailler (v.tr) Barbouiller/Salir : T’es tout bargaillé de chocolat.
barjaque : (n.f) personne qui parle à tort et à travers (« Le Toine faut rien lui dire, c’est une barjaque »).
barjaquer[29] : (v. intr.) parler à tort et à travers.
baronter[30] : (v.intr) Gronder, marmonner, rouspéter. « Depuis que le papy est à la Charité, il fait que baronter.» Peut également signifier tonner par temps orageux : « Ça baronte ! »
bartassaille[31] : (n.f) ferblanterie, par extension ramassis d’objets métalliques (ex. médailles) « Il fallait les voir pour le 11 novembre, y z’avaient tous sorti la bartassaille !»
bartaveler : (v. int.) parler à tort et à travers.
belet ou belou[35] : (n.m. ; f. belette) terme désignant à l’origine un petit agneau. Mot désormais surtout employé pour exprimer de la tendresse envers un proche, souvent un enfant. Beaucoup de mamans appellent leur petit garçon « mon belet ». L’usage du féminin « ma belette » est plus rare.
bicarelle (n.f): en général une personne ayant la bise facile. Ou alors un enfant souvent dans les jupes de sa mère pour se faire câliner et embrasser.
biche[36] : (n. f.) Récipient, bidon (en fer blanc) destiné à contenir le lait
bissorler : (v. intr.), passer son temps à boire. « La mère de lui, elle bissorlait sec, et le père d’elle : un vraie bissorlette. Je vous dis pas mieux. »
bissorlet (bissorlette) : (n.m ou f) ivrogne. Personne qui bissorle
bitognot : (n.m) bouton ou se dit d’une petite maison, d’un appentis (terme péjoratif) "il faut que je déménage, j’habite un vrai bitognot."
brandigoler ou brancicoler : (v.int.) être mal fixé, bouger, branler. Pronominal : se balancer
bricole : (n.f.) (Industrie charbonnière) Barque trainée dans les galeries à l’aide d’un harnais.
broger[40] : (v. intr.) penser, méditer, gamberger. Par extension : broyer du noir. « A force de broger, on finit par prendre le babaud (babeau)! »
bronquer: cogner violemment contre. Existe aussi dans le vocabulaire du parler lyonnais[41] « Je lui achète une auto toute neuve, et voilà pas qu’y va bronquer la camionnette du boucher »
bugne[42][43] : (n.f) 1° gâteau de mardi-gras frit dans l’huile, originaire des régions stéphanoise et lyonnaise, que l’on trouve désormais dans beaucoup de régions. 2° Coup et trace de coup[44] « Ma bagnole a encore pris une bugne sur l’aile droite »
bugner : (v.tr) avoir un accident de voiture. « Ce matin, ça a encore bugné sur la Place du Peuple ».
cafi (être) : (adj.) ne s’utilise qu’à la voie passive, plein de, rempli de « Devait y’avoir un grossium en visite, la grand’ rue était cafie de policiers !»
cafuron : (n.m) Lucarne, petite fenêtre. « Fermes le cafuron ! Ca commence à baronter ! »
caillon ou cayon : (n.m.) cochon (verrat), au figuré surnom affectif ou injure..
caisse (en) : (n.f) Arrêt maladie. « Depuis qu’il a débaroulé dans le gouillat d’eau, le Toinou est en caisse ! »
camphrer (v.tr.) : tabasser, « C’est que, les garagnats qui l’ont camphré à la vogue ils z’y sont pas allé de main morte, il lui ont drôlement mis pour les vers » et à la forme intr. heurter violemment une autre voiture « Avec ces nouveaux feux rouges à Chavanelle, ça arrête pas de camphrer, sûr que les assureurs et les carrossiers doivent faire bien d’abonde ! »
cancorner (v. int.). Faire du tapage, répéter avec insistance. « C’t’affaire de Claudius, faut rien lui dire, parce qu’après, il va le cancorner partout. ». Ce verbe est issu du mot cancorne (bruit, vacarme) qui est aussi le nom du hanneton en ancien français (cancolle)
caravirer[45] : (v. tr. et intr.) Tout chambouler en cherchant quelque chose. « Arrête de caravirer dans ce placard, sinon une caille y retrouvera pas ses petits »
carcameler[46] : (v. intr.) tousser par quintes « Beauseigne, il me fait tirer peine à l’entendre carcameler comme ça !». Autre orthographe : carcaveler
carotte rouge : (n.f) betterave. « Elle m’avait mis un plein de saint pierre de salade de carottes rouges et de patates, c’est pas mauvais mais ça coufle ! »
catiat : (n.m.) Agglomérat souvent épais et lourd.
catole : (n.f) ( ne pas confondre avec Catolle ci dessous), commère, femme qui fait des ragots et qui médit des autres.
catolle : (n.f) Tache comportant de la substance (par exemple sur les vêtements après le repas) « Il met toujours ses sandwichs au-dessus de son ouvrage après manger, pas étonnant qu’on y retrouve plein de catolles ».
catons : (n.m), nœud formé par des cheveux emmêlés et très difficiles à défaire. S’emploie aussi en terme culinaire comme synonyme de grumeau, de morceaux collants dans une sauce qui devrait être liquide ( comme la béchamel par exemple)
cempote ou cenpotte[47] : (n.f) tonnelet d’une contenance approximative de 110 litres.
chambon : (n.m) champ de bonne terre (recevant autrefois les alluvions de la Loire en crue, avant la construction du barrage de Grangent).
chaudron : (n.m) terme utilisé par les journalistes à partir du milieu des années 1970[50] pour désigner le stade Geoffroy-Guichard. En 1998 les dirigeants de l’ASSE ont fait inscrire « Ici c’est le chaudron » à la sortie des vestiaires. Aujourd’hui le terme est surtout utilisé par les journalistes ; les Stéphanois l’utilisent très peu à l’écrit, pratiquement jamais dans la conversation (ils disent « plutôt le stade » ou « Geoffroy Guichard »).
cheneau : (n.f) chéneau (masculin en français et avec l’accent aigu)
chez Pitou : (loc.) en complet désordre, mal rangé.
cime : (n.f) Dessus, partie supérieure (en français, restreint à cime d’un arbre ou d’une montagne). (« J’ai rangé ta valise vide à la cime de l’armoire ».)
coursière : (n.f) Généralement un sentier qui offre un raccourci « J’la retiens la coursière à Mathevon, deux heures qu’on a mis à slalomer entre les merdes de chiens ! »
crassier : (n.m) terril « Je te dis que ces garagnats sont aller jouer sur le crassier à Michon, pas étonnant qu’ils soyent tout machurés »
crézieu[54] : (n.m) lampe d’éclairage à feu nu, utilisée par les mineurs avant la mise au point des lampes de sécurité à feu couvert. Par extension lampes ou éclairage de faible efficacité. « Fouilla, c’était tout aborgnon là-dedans, on aurait autant fait de s’éclairer acque un crézieu !»
cuche (n.f) : Prendre une bonne cuche signifie se saouler
cucher (voir aussi acucher) : (v. tr.) entasser, accumuler, faire des tas (de foin, le cuchon étant une petite meule de gerbe de blé non battu, avec laquelle on construira ensuite une grande meule))
cuchon, cuchonner[55] : (n.m., v. tr.) tas désordonné, entasser sans ménagement « Kevin !, j’t’ai déjà dis de pas cuchonner tes vêtements comme ça au fond du lit !»
cuisse : (n.f.) Quartier (d’orange), cerneau (de noix) …
cule : alcoolique (littéralement celui qui reste le dernier au bar)
débargouiller (se) : (v. tr ind) se débarrasser, se dépêtrer.
débarouler[56] : (v. tr) Dégringoler, descendre très vite ou tomber en roulant — « il a débaroulé les escaliers, il a la tête abistronnée et les genoux écorpelés »
ébarioles, parfois ébarliaudes[58]: (n.f) avoir le tournis, voir des étoiles, également avoir le regard vacillant, peu assuré, notamment sous l’emprise de la boisson ou les lendemains de fête «J’me suis levé du lit, j’avais les ébarioles.»
ébouillé[59] : (adj.) déformé, par l’usure, le temps, la vieillesse « Plus jeune, la Suzie c’était une vraie beauté, maintenant, beauseigne, elle est toute ébouillée.»
ébravager : (v. tr) Effaroucher ou au participe passé écervelé, fou[60]
écoulancher (s’) (v. pron.) : se casser la figure, s’écrouler.
égrointer : (v. tr) littéralement enlever le groin, abîmer l’extrémité, l’angle ou l’arète d’un objet « J’ai échappé la débeloise, ça m’a égrointé deux carreaux de l’évier.»
estrapaner (s’) : (v.tr.) se meurtrir, se blesser.
et + nombre : (conj) indique l’heure. Il est et 20 (20 mn après l’heure).
étendre (s’) : (v. pron.) se coucher pour faire un petit somme, faire une sieste - « »|Je vais aller m’étendre une petite heure.}}
être après + infinitif : (loc. tr.) être en train de.
être après + gr. nominal : être en train de faire quelque chose sur.
être oublié (s’) : (v.pron) avoir dormi trop longtemps et être en retard .
évanler (s’) autre forme évanlà (s’): : (v. pron.) S’étendre, se vautrer, s’étaler, tomber en avant[62][63]. « Il a bissorlé ni peu ni trop, il va s’évanler sur le lit ».
franc : (adv.) très, beaucoup, vraiment, « Il est franc tabazut c’matru ! »
fréquenter[65] : (v. tr. et intr.) flirter « C’est que le Toine, il est grand main’nant, il fréquente ! »
frézille[66] : (n.f) copeaux de bois utilisés pour l’emballage ou résultant de l’usinage des pièces de métal. « Le Toine quand il était jeune, il avait des cheveux comme de la frezille, maintenant, beauseigne, il est vite peigné ! »
fricaude[67] : (n.f) assortiment d’abats frais, constitué après l’abattage du cochon. Considéré comme un mets de choix.
guenille : (n.f) Vaurien, individu méprisable. « »|T’es qu’une guenille, et puis c’est tout « ! »
gueniller : (v. intr) peiner (voir batailler). « Les Verts, beauseigne, y m’ont fait tirer peine de les voir gueniller comme ça toute la saison pour le maintien.»
jabiasse : pie, par extension bavard, bavarde avec une nuance péjorative d’inconséquence ou de malveillance. Le verbe jabiasser en dérive. « C’est qu’au Helder , c’est pas mieux que derrière les benons. Et va z’y que ça jabiasse ! et pas qu’des gentillesses.»
kinarelle : (n.f.): Sifflet au son de crécelle fonctionnant lors du dégonflage d’un ballon. Par extension: enfant qui "kine", qui pousse des cri aigus ou qui pleure sans discontinuer. → voir quinarelle
malhonnête : grossier, mal élevé (sens courant en français il y a un siècle, conservé dans la région). (« |Je ne veux plus que tu fréquentes le fils Pichon, il est tellement malhonnête ! »).
manu[68](la) : (n.f.) Manufacture nationale d’armes de Saint-Étienne (en abrégé MAS). Beaucoup de Français pendant la période kaki de leur existence ont manipulé le MAS 49-56. Ne pas confondre la Manu avec Manufrance (que les Stéphanois appelaient « chez Mimard »)
maronner : (v.) embêter, énerver (tu me fais maronner)
marpailler: (v. tr) tripoter, ou caresser vigoureusement. « C’était au début qu’ils fréquentaient, tu les aurais vus se marpailler !»
mate-faim (n.m de Mater la faim) Sorte de crêpe de plus d’un centimètre d’épaisseur faite d’un mélange de farine, d’eau, d’un peu de lait et d’un œuf. Il est cuit à la poêle dans de l’huile chaude et se mange en plat de résistance.
matru : (n.m) enfant, (adj.) petit - « Ma grande (fille), cà va , mais mon matru il a la rougeole. »
ménager (se) : (v.pron] prendre soin de sa santé .
mener (v. intr.) : Mettre de l’ambiance dans une soirée, être un boute en train. « Il mène ce soir, l’Dédé ! ». Signifie également : « être en rut » pour les animaux comme pour les humains. (avoir le feu au derrière). « Comment qu’elle mène la Janou. Elle en a trois au derrière »
méjourné : petite collation qu’on prend entre deux grand repas. Variété de quatre-heures.
miladzeu : initialement juron (mille dieux !) par extension personne vulgaire sans éducation, utilisant ce juron « C’est des vrais Miladzeux, je te dis toujours à pitancher !»
minater : (v.int) flirter, avoir un comportement calin. « Quand j’lai vu minater, comme ça, je me suis dit, fouilla, il doit avoir quelque chose à se faire pardonner, lui qui est tant jarjille d’habitude. »
moment :(n.m) dans l’expression du(es) moment(s) équivalent à fois, si : « Des moments qu’y viendrait, dis-lui que je suis allé voir le papy à l’hospice. », «du moment que j’l’dis !»
motte[69] : (n.f) Jeu d’enfants où celui qui est touché devient « la motte ». Il y a diverses variantes « la motte en l’air », « la motte à cacasson » ,.. Ailleurs ce jeu est appelé chat perché ou loup.
pataire[72]oupatère[73] : (n.m) chiffonnier ambulant, ferrailleur, utilisé autrefois comme image de croquemitaine. « Écoute piozou, si tu veux pas manger ta soupe, demain je te donne au patère.»
patte mouille : (n.f.) chiffon humide utilisé pour repasser.
pèg(u)e, pégole, pèje : (n.f) proprement la poix, par extension toute matière collante, en dérive l’adjectif pégoleux. « Le coissou avait mis les doigts dans la confiture, y’ z’étaient tout pégoleux !»
pelou : (n.m.) tablier en peau (forgeron, cloutier, …)
petafiner : (v.tr) abimer, casser, détruire, gâcher, mettre quelque chose dans un état lamentable « Une auto toute neuve ! Il est allé se la petafiner sur un platane » ;(intransitif) mourir « Plutôt que de se rendre Bonnie et Clyde, y z’ont mieux aimé petafiner ensemble ! ».
petarelle : (n.m) pet de loup, champignon qui pète lorsqu’il est sec et qu’on l’écrase. Nom scientifique : lycoperdon[74].
peton(n.f/adj.f): chipie, peste, faiseuse de ragots. « La manière qu’elle est peton la Marie ! Elle te caresse le dos par devant, et elle te crache à la figure par derrière. »
plier : (v.tr) Emballer, « Ce saccaraut me l’avait plié comme ça dans du papier journal, sans mettre de la frézille, tu penses si ça a été petafiné en moins de deux »
la continuité de l’action, sa fréquence « Il a un de ces babeaux, il pleure que ! »
son caractère récent équivalant alors à venir juste de, à l’instant « Vois-tu moi le ct’affaire qu’arrive que ! », « j’arrive que » ou « Essaie rien que ! »
quillorcher : (v.tr.) faire de grosses épluchures.
quina : (n.m.) abbréviation de quinquina, apéritif.
quinarelle : (n.f) moulin à musique, jouet bruyant, ou bien se dit d’une personne qui n’arrête pas de pleurer, de se plaindre « Depuis ce matin, il est après sa quinarelle, je crois que je vais faire un malheur, avant d’être souriat !». → voir kinarelle
quiner : (v.) signifiant pleurnicher, se plaindre. Fouilla, mais fais queq chose avec cuila, il arrête pas de quiner.
rampiôle (n.m) : terrain en forte pente, terme souvent utilisé pour des terrains en pente difficilement compatible avec l'agriculture.
râpée : (n.f) galette de pommes de terre râpées, avec des œufs, de la farine (parfois de l’ail), et frites, servies en plat de résistance ou en accompagnement.
rapiat (adv.) : avare, chiche. «soyes pas rapiat acques le beurre»
raptaret ou rapteret : (adj) bas du cul. (n.m.) 1- roitelet (petit homme qui se croit grand). 2- corniaud qui agace les mollets.
raze (n.f) : Le caniveau. (« Il a trébuché en montant le trottoir et il s’est tombé dans la raze »)
rédimer (se) (v.pr) : Restreindre ses dépenses, prendre un train de vie plus modeste. "Tu devrais te rédimer sur la nourriture". Attention à ne pas confondre cette définition avec celle plus communément utilisée, à savoir "se racheter de".
reiboit : (n.m.) galette des rois en forme de couronne.
regarder: (v.tr) économiser d’une manière avaricieuse. L’action de regarder est le contraire de la générosité « Tu vas pas nous regarder le canon, ménan (maintenant)! Allez , remets nous-en un autre !»
saccaraud (n.m) : personne brusque, traitant les objets sans ménagement « Le Toine, c’est un sapré saccaraud, petit déjà ses jouets étaient petafinés dès le jour de l’an » . Autre orthographe : sacarô, sacaraud
sagouiller : (v.tr.) saloper, pourrir (au sens de salir).
tateminette (ou tate-minette) (n.f. ou adj.): méticuleux jusqu’à la maniaquerie. « Tu devrais essayer de lui faire réparer la reloge, tateminette comme il est y’finirait bien par y arriver »
tatouiller (v. tr. et intr.) : tripoter de l’eau, jouer avec. « Arrête de tatouiller dans cette bassine, sinon tu vas être tout trempe » (équivalent : gassouiller, sassouiller[77])
tauner (v.int) (avoir la taune) : grogner, râler : C’est pas la peine de tauner ce que je viens de te piailler valait bien un mate-faim, pas??
tège (adj.) : gavé, repu (de nourriture ou de liquide). Synonyme de coufle. « J’ai repris trois fois de la rapée ; je suis complètement tège ! »
teuteu (n. m.) : bidule, truc, machin. «Attrape donc le teuteu, là.»
tirer peine (locution verbale): S’inquiéter (« A l’idée de rentrer rue Royet, tout aborgnon, la glaudine elle tirait peine »). Parfois: avoir pitié de (« Ça faisait tirer peine de la voir gueniller comme ça. »)
tomber (se) (V. pron): tomber. «Son matru, il s’est tombé en jouant au ballon, il est tout égrointé.»
topette : (n.f) petite bouteille. «ouvre donc une topette de vin blanc, mais pas du vin bouché»
traboule : passage couvert à travers un pâté de maison, faisant communiquer deux rues (mot également lyonnais)
transir (v.intr.) : regretter le pays natal, s’ennuyer. « Il est là-bas à transir. Mais aussi qu’est-ce qu’il avait besoin de partir? »
trifouillée : (n.f) bagarre, : Ils se sont mis une trifouillée !
trempe : (adj.) mouillé entièrement, ruisselant. « La grabote est tombée dans la boutasse. Elle était tellement trempe, on aurait pu la tordre »
trop soûl (adj.) : se dit d’un enfant qui fait le difficile, surtout en matière de nourriture, parce qu’il a tout à gogo. Et on lui ajoute souvent « Huit jours sous une benne ! » (sous-entendu : te feraient du bien)» [78]
tri-tri : (n.m et f) : enfant ou grande personne qui s’agite beaucoup. « Il est là qu’il tient pas en place. Un vrai tri-tri ce gamin! »
veson ou vezon : (n.m.) 1) ver « Il se tortillait sur sa chaise, on aurait dit un vrai veson.». 2) (n.f.) personne désagréable, chipie, peste (voir peton). → voir avoir le vezon.
voir (s’en) : Souffrir à la tâche, peiner pour faire quelque chose ou pour arriver à un résultat. (Ex. : « Eh bien, je m’en suis vu pour me rendre ! il y avait trente centimètres de neige sur la route… »)
Les expressions suivantes peuvent exister en français mais sont utilisées en gaga dans un sens particulier.
À cause que : à cause de, parce que.
À ce qu’il parait que : il parait que
À la mine ! : expression utilisée pour provoquer les forces de police lors des manifestations. Expression également prisée lors des manifestations sportives afin d’inciter l’équipe locale à plus de vaillance. Elle a été remplacée par : « À l’usine ! »
À un de ces moments ! : à un de ces jours !
Abrivé (être bien) : (Ex. : « Le Jackie, il est abrivé de rentrer maintenant que c’est son tour de payer le canon. »)
Acheter un enfant : Accoucher.
Adieu : au revoir (n’a pas le sens « définitif » que lui prête volontiers le français moderne). S’utilise aussi (mais moins fréquemment) pour dire bonjour.
Allez ! : façon de saluer familière, mais pas désinvolte ni irrespectueuse.
Apéter pour pas de monde : attendre pour rien. Se dit qu’une personne qui traîne à attendre on ne sait quoi. « J’ai vu la Janou qui apétait pour pas de monde sur le champ de foire. Elle avait pas bonne façon. »
à plat de lit : Couché, alité. Note d’usage : Dans le cas d’une maladie incapacitante.
Attention ! le lait se sauve !: traduit le fait que le lait en train de bouillir commence à déborder de la casserole et commence à se répandre sur la plaque de cuisson...
Autant qu’un curé peut en bénir : une très grande quantité (Ex. « Mais c’est qu’y ont mangé des cerises autant qu’un curé peut en bénir. Y reste plus rien. ») S’utilise aussi pour boire, manger, dépenser etc. Attesté en beaujolais, [79],existe aussi en Roannais.
Beau comme un litre ou comme un lustre : bien habillé. (Ex. : « Avec son costume et sa gomina, il était beau comme un litre ! »)
Bien ranger (dans le sens de bien arranger) : restaurer ou décorer une maison, un château avec goût, remonter une ruine avec habileté. (Ex. : « La manière que c’est joli, La Batie à présent qu’y ont tout bien rangé. J’y suis été dimanche avec la Janou. »)
Bois-en mieux ! : expression interjective dite par plaisanterie (ou reproche) à quelqu’un pour lui dire qu’il a trop bu. Au figuré, se dit à quelqu’un qui vient de faire ou dire une sottise énorme.
Brave peu (un) : une assez grande quatité. (Ex. : -Je vous en mets combien de viande? -Un brave peu, c’est qu’y donnent pas leur part au chien, mes galapiats).
Ça fait pas : ça ne va pas.
Ça fait que : ainsi, donc. Ex. : « Ça fait que vous voilà rendu ». (Ainsi vous êtes rentré, vous êtes revenu chez vous.)
ça mien, ça tien, ça sien : mes affaires à moi, tes affaires à toi, ses affaires à lui. Ou encore : Ce qui m’appartient, ce qui t’appartient, ce qui lui appartient (ça notre, ça votre, ça leur). (Ex. : « Moi je dis : chacun ça sien, et tout le monde sont content. ») (Ici, emploi spécifique du verbe être avec tout le monde.)
C’est pas demain la veille : c’est pas encore, c’est dans longtemps.
Claque-dent : qui raconte des balivernes. (Ex. : « Si tu te mets à croire un claque-dent comme lui, on est bien propre ! »)
Coucher (ou dormir) sous l’homme de bronze : passer la nuit au poste de police, souvent suite à un état d’ivresse sur la voie publique. L’expression vient du fait qu’il y a longtemps eu un poste de police sous la statue située côté ouest de l’escalier de l’Hôtel de Ville. Cette statue, bien que réalisée en fonte, est surnommée l’« Homme de bronze ».
Coup de gandot ou avoir reçu un coup sur le gandot : Être un peu fou.
Courir la patentaine : multiplier les partenaires sexuels.
croire (s’en croire) : faire preuve de prétention, voire d’outrecuidance. (Ex. : « Y s’en croit le Robert depuis qu’il a gagné des sous. » Se conjugue souvent ainsi à la troisième personne du pluriel : « ils s’en croivent. »
Ç’t’affaire : cette histoire, ce truc, ce mec ; s’emploie fréquemment avec de nombreuses nuances. (Ex. : « Ben, dis donc, c’t’affaire ! » équivaut à « Quelle histoire ! » ; « Pour qui il s’prend c’t’affaire ?», « Tu m’bouges c’t’affaire d’là ! », « Qu’est-c’que c’est que c’t’affaire ? », etc.)
des moments que : des fois que, comme si.
Donner écanpage: faire de l’espace, faire de la place , donner de l’aisance. (Ex. : « J’ai coupé les sureaux dans la baume (synonyme de balme). Ça donne écanpage aux chèvres. »). Avant le p il n’y a pas de m mais un n)
En savoir pas mieux : être idiot, niais, bête, débile. « Faut pas faire attention au Glaude (prononciation particulière de Claude), il en sait pas mieux. »
Être doué comme une putain pour faire ses Pâques : ne pas savoir faire la chose dont il est question.
Être fermé dehors : se retrouver devant une porte fermée, sans pouvoir entrer.
Être picassé de merde jaune : avoir des taches de rousseur.
Être tout mouillé de chaud : être en sueur, transpirer abondamment.
Être tout trempe : être mouillé (pluie ou sueur.)
Eu : passé composé du verbe avoir utilisé pour construire un passé surcomposé, afin notamment de marquer une antériorité plus importante. Ainsi « on l’a eu fait », équivalent de l’imparfait de l’indicatif équivaut à « on le faisait », également proche en termes de nuance de l’anglais we used to do it, « on le faisait . »
Faire abonder : diluer, rajouter quelque chose pour augmenter artificiellement le volume d’un plat ou d’une boisson (Ex: « Moi j’en connais des qui mettent de l’eau dans le vin pour faire abonder. ( ou bien des patates dans le barboton pour faire abonder.
Faire caprice : inspirer l’amour.
Faire cinq sous : donner, tendre la main (à un enfant).
Faire malice : peiner, chagriner.
Faire orage : faire la fête.
Faire pampille : faire la fête.
Faire péter un ba : faire la bise.
Faire pitou : s’agissant des enfants, être anormalement actif de façon dérangeante, en particulier la nuit en se réveillant. (Ex. : « Ils ont fait pitou toute la nuit, tu vas voir demain s’ils en auront pas des piquerles ! »)
Faire quatre-heures : goûter.
faire quiner : produire un bruit aigu. (Ex. : « faire quiner ses pneus » : les faire crisser) → voir quiner
Faire regret : dégoûter, répugner. (Ex. : « Il a tout dégobillé sur la table. Cà faisait regret. »). Issu de regretou.
Faire une tournée de bile : Avoir malaise digestif , qu’il s’agisse du foie de l’estomac ou de l’intestin.
Fiol : complètement saoul - qui a bu un verre (ces deux traductions sont équivalentes à Saint-Étienne.)
Fouilla, c’te matrue ! : Quelle jolie fille !
Fumer les mauves par la racine : manger les pissenlits par la racine.
Fut un temps : autrefois, jadis.
Guenille : un rien. (Ex. : « Il a que des guenilles » signifiant il n’a rien.) ; il signifie également vaurien. (Ex. : « Ce type-là, c’est une guenille ! »)
Huit jours sous une benne ! Menace d’enfermement. [80]: référence à une situation difficile devant laquelle on ne doit pas faire la fine bouche. Plusieurs élucidations sont avancées, l’analogie avec le travail des enfants à la mine qui poussaient les bennes ou la situation des mineurs qui pouvaient, en cas d’éboulements ou d’explosions, se retrouver coincés dans la mine plusieurs jours coincés sous une benne avant l’arrivée des secours. (Ex. : « Il pichorgne que c’est pas possible, huit jours sous une benne ! voui, ça lui ferait du bien. ») Variante : Quinze jours sous une benne.
La/Le (suivi d'un prénom ou surnom) : (Ex. : « La Fabienne te passes le bonjour ! Le Dom' à fait un malaise. »)
La manière que : comme. (Ex. : « La manière qu’elle s’en croit, avec sa nouvelle robe ! » )
La même : la même chose.
La pique du jour : l’aube.
Le Pas de la Manu : en référence au rythme de travail des fonctionnaires de la Manu dits Les Manuchards
Luzerner : Apparaître puis disparaître. L’expression s’emploie surtout en parlant du soleil qui fait une courte apparition. Dicton : « À la Chandeleur, le soleil qui luzerne, quarante jours hiberne. » (signifie que l’hiver se prolongera de quarante jours).
Mâchuré comme le charbon de Gouriot : en référence à la gueule noire des mineurs du puits Gouriot. (Ex. : y faut pas que le beurre y soye mâchuré comme le charbon de Gouriot = noirci)
Mal viré : de mauvaise humeur (autre version de : mal tourné). (Ex. « Le Toinou, il est mal viré. Laisse-le que, tu vas t’en ramasser une. (claque) »
Manger les barabans par la racine : Être mort.
Même (c’est la) : c’est pareil, c’est la même chose. (Ex. : « Que tu ailles à La Métare par le cours Fauriel ou le tunnel du Rond-Point, c’est la même. »)
Même (la) : d’accord, je veux bien. (Ex. : « Une autre café Mame X.? -La même. »)
Même que (+ subj.) : même si. (« Même qu’il pleuve, j’irai au champignons. »)
Mettre à cuire : préparer le repas. Ex. : « Je vous laisse Mame X..., il faut que j’aille mettre à cuire »
Mieux : plus. (Ex. : « C’est mieux cher à Auchan qu’à Casino » ; « Elle est bonne, c’te rapée. R’mets-m’en mieux. »)
Ne faire qu’à : ne faire que.
Ni peu ni assez : sans retenue, excessivement. (Ex. : « Le Dédé, il boit des canons ni peu ni assez ! »). Autre version : Ni peu, ni trop
Non mais des fois!. Sans blague!, vous plaisantez!, c’est une plaisanterie! (Ex. : « Non mais des fois! Qui c’est qui commande ici? »). Autre sens : expression marquant un acte d’autorité. (Ex. : « Y’se mettait les doigts dans le nez, alors je lui en ai retourné une. Non mais des fois ! »)
Passé un moment : autrefois.
Passé un temps : À une époque, il y a quelque temps. (« Tu (ne) devais pas t’engager dans l’armée, passé un temps ? »)
Pendant le temps de midi ou Du temps de midi : pendant la pause déjeuner (ex. « on s'appelle du temps de midi »)
Pièces (Faire faire des) : agrandir une maison en rajoutant des pièces supplémentaires à l’habitation d’origine. (Ex. : « Maintenant qu’il a fait faire des pièces, il est mieux à son aise avec sa marmaille. »)
Plein Saint pierre (un) : une grande quantité, par référence à la pêche miraculeuse de Tibériade dans la Bible.
Plier : emballer, faire un paquet. (Ex. : « J’ai dit à la vendeuse qu’c’était pour offrir, mais elle m’a plié l’livre n’importe comment ! »)
Point d’heure : excessivement tard. (Ex. : « Il a bu des canons et il est rentré à point d’heure. »)
Pour selon : malgré cela. (Ex. : « Il y avait de la circulation, mais on a bien roulé pour selon. »
Pour selon que : Bien que, quoique (Ex. : « Pour selon qu’il a 70 bougies, l’ancien, il tient la forme ! »)
Prendre du souci : envisager de partir de chez son hôte (Ex. : Fouilla !! C’est déjà une heure du matin. Il va falloir prendre du souci)
Prendre le bouil : bouillir.
Quand on t’invite, faut pas pichornier : ne jamais refuser une invitation (pour les bars.)
Quelque moment : un de ces jours (date indéterminée dans le futur).
Qu’est-ce t’en dis ? : comment ça va ? (Ex. : « Qu’est-ce t’en dis Jackie ? »). Variante : Qu’est-ce tu dis ? (Ex. : « Qu’est-ce tu dis, l’Ancien ? ». On pourra aussi entendre : « Qu’est-ce qu’y dit, l’Ancien ? »)
Ramassé (une plaie qui a) : une plaie qui s’est infectée et qui a maintenant du pus. (Ex. : « T’as pas mis de pansement et méman (maintenant) ça a ramassé. Va voir le pharmacien pour qu’il t’y nettoïe. (prononciation particulière de nettoyer). »
Remets-en mieux : resservir (d’un plat).
Rester (quelque part), ( à tel endroit): habiter. (Ex. : « Mais si, vous le connaissez! C’est çui qui reste après le cimetière, à côté de la maison à la Glaudette. »
Rien' dans certaines expressions signifie : beaucoup. Ex. : « c’est pas rien vrai? Mais qu’est-ce que vous me dites? » (c’est incroyable, ça parait énorme) ou : « t’as pas rien grandi » tu as beaucoup grandi.
Rogne (n.f.) : Avoir la rogne au coude, être très paresseux ; se mettre en rogne, râler, se fâcher ; on dit également mettre quelqu’un en rogne, le fâcher, le mettre en colère.
Se faire péter les viailles : s’embrasser.
Se retrouver à la Talau: se retrouver en prison (la maison d’arrêt de Saint-Étienne étant située à La Talaudière, l’expression parle d’elle même)
Se tirer un nerf : toute douleur due à un effort musculaire ou même à un rhumatisme. (Ex. : « En ramassant les barabans, je me suis tiré un nerf dans le dos, tellement ça fait mal qu’après j’ai fait une tournée de bile. »)
Si je/tu/il/elle/nous/vous/ils/elles viens/vient/venons/venez/viennent qu’à : pour peu que.
sortir de peine : tirer d’embarras.
S’oublier : se réveiller en retard (et non s’être uriné dessus comme dans d’autres régions de France.)
Tarauder à sec[81] : avoir soif. S’emploie souvent sous la forme négative : « On va quand même pas tarauder à sec ! Ressers nous un canon.»
Tirer la guenille : marcher difficilement.
Tirer peine : Se faire du souci. (« Tâchez moyen de pas trop tirer peine. » signifie : « Essayez de ne pas vous faire trop de souci")
Tirer peine pour quelqu’un : avoir pitié de (Ex. : « Les Verts, en ce moment, y font tirer peine. »)
Tombée sur une pointe rouillée : enceinte.
Tout le monde y monteront si chacun y met du leur ! : expression attribué à un chauffeur de tram encourageant ainsi les usagers à se serrer pour laisser les gens rentrer.
Tout par un coup : tout à coup.
Trouver dans la sciure : Produit de mauvaise qualité. Au marché Place des Ursules les vendeurs de verroterie répandaient de la sciure sur les bijoux de pacotille qu’ils vendaient, pour les faire briller et tenter ainsi de berner le badaud sur leur qualité.
Un bon peu (en faire ou en mettre) : une bonne quantité de.
Va te faire voir chez Cadet, Place du Peuple : Cadet était un célèbre photographe stéphanois excerçant Place du Peuple, cette expression signifierait littéralement: "Va te faire tirer le portrait ailleurs, ici on veut plus voir ta tête. Plus couramment, on l’employait pour signifier à l’importun de partir et vite.
Vieux (de) : D’il y a longtemps. « Oh ! Ça date de vieux ç’t’histoire ! » ; on dit aussi remonter à vieux.
Virer casaque : devenir fou[82]. « Quand sa femme est partie avec le facteur, le Glaude a viré casaque. »
Vois-tu le (la) ! ou Vois-tu-moi le (la) ! : Attirer l’attention de quelqu’un sur autrui, se dit aussi pour saluer quelqu’un au détour d’une rue. Pouvait se rencontrer sous sa forme plus complète : « Vois-tu-le-moi rien que… »
Olivier Glain, Céline Jeannot Piétrov, Vous avez dit GAGA ?, Université de Saint-Étienne, 2017, ISBN978-2-86272-697-7
Louis Dorna et Étienne Lyotard, Le Parler gaga !, Actes Graphiques (éd. originale: Éditions Dumas), 2005, 7e édition (1re édition 1953), ISBN2-910868-88-5
Jean-Paul Chartron, Le Cri du pillot, Actes Graphiques, 1987
Jean-Baptiste Martin, Le Parler du Forez et du Roannais : Dictionnaire du français régional de la Loire, Bonneton, 2000, ISBN2-86253-266-5
Pierre Perrin et Pierre Zellmeyer, Le Petit Gaga illustré : L’encyclopédie du Pétrus, Actes Graphiques, 2001, ISBN2-910868-31-1
Jacques Plaine et Jeanluc Epallle, Les Trésors de Toutengaga : Dictionnaire gaga-français/français-gaga, Actes Graphiques, 2005, ISBN978-2910868987
Martine Garnier, Petit Lexique illustré du parler stéphanois, L’Antilope, 1998, ISBN2912038154
Louis-Pierre Gras, Dictionnaire du patois forézien, Librairie ancienne Auguste Brun, Lyon, 1863
Sophie-Anne Wipfler, Le Gaga: Langue d'autrefois? Une étude linguistique synchrone (Das gaga: Sprache von damals? Eine synchrone linguistische Analyse), thèse de doctorat de philosophie, Universität Mannheim, 4 novembre 2019
Jean-Paul Chartron ; dessins de Clof, Le Cri du pillot : Loire, Saint-Étienne : Action graphique, 1987, ISBN2402089024
↑Mots utilisés au cours des rencontres du Patois vivant (1999-2004) au Centre Social de Montbrison (Loire). La plupart des participants utilisent le patois des Monts du Forez
↑Stéphane Merle, « Le stade Geoffroy Guichard de Saint-Étienne, un "monument" du sport local ? », Géocarrefour, vol. 79/3, 2004, mis en ligne le 12 mars 2008. http://geocarrefour.revues.org/index723.html.