Bonjour, vous êtes venu ici pour chercher la signification du mot ne. Dans DICTIOUS, vous trouverez non seulement toutes les significations du dictionnaire pour le mot ne, mais vous apprendrez également son étymologie, ses caractéristiques et comment dire ne au singulier et au pluriel. Tout ce que vous devez savoir sur le mot ne est ici. La définition du mot ne vous aidera à être plus précis et correct lorsque vous parlerez ou écrirez vos textes. Connaître la définition dene, ainsi que celles d'autres mots, enrichit votre vocabulaire et vous fournit des ressources linguistiques plus nombreuses et de meilleure qualité.
Il peut aussi s’employer encore seul aveccertainsverbes comme cesser, oser, pouvoir, savoir dans un langage soutenu, mais le langage courant ajoute presque systématiquement la particule pas (la seule conservée dans le langage familier) :
Il ne cesse de parler. (pour : Il ne cesse pas de parler.)
Je n’ose(Soutenu) (pour : J’oserais bien si je ne craignais pas que cela puisse déplaire et Je n’ose pas)
Je n’ose vous promettre. (pour : Je n’ose pas vous promettre.)
Je ne pourrai achever mon travail avant ce soir. (pour : Je ne pourrai pas achever mon travail avant ce soir.)
Il ne sait que faire. (pour : Il ne sait pas quoi faire.)
Je crains qu’il ne vienne. (exprime aussi : Je désire qu’il ne vienne pas.)
Je redoute qu’il ne nous crée encore quelque difficulté. Je souhaite qu’il ne nous crée pas de nouvelles difficultés.
Empêche qu’il ne tombe, (exprime aussi : Il ne faut pas qu’il tombe.)D.
Il est plus riche qu’on ne croit. (exprime aussi : Il n’est pas aussi pauvre qu’on le croit.)
Il est moins riche qu’on ne croit. (exprime aussi : Il n’est pas aussi riche qu’on le croit.)
Vous écrivez mieux que vous ne parlez. (exprime aussi : vous ne parlez pas si bien que vous écrivez.)
C’est autre chose que je ne croyais. (exprime aussi : Je ne croyais pas que ce soit ainsi.)
Finissez votre ouvrage avant que je ne revienne.
Vous n’avez pas changé depuis que je ne vous ai vu.
Notes
À moins que la particule ne soit employée seule, dans des tournures anciennes ou figée par la langue, celle-ci ne marque plus réellement la négation en français, mais s’emploie comme une simple marque (optionnelle) de la réduction de la portée du verbe, et constitue donc un archaïsme conservé dans la langue française uniquement par tradition, bien qu’elle soit encore nécessaire dans tout discours soigné.
La négation (ou la réduction de portée) est effectivement portée ailleurs par un autre mot (souligné dans les exemples de cette note), que ce soit par la particule de négation pas, ou par l’adverbe de négation jamais, ou par les pronoms et locutions nominales de négation rien, personne, nulle part, etc., ou par la conjonction de négation ni, tous ces mots étant généralement prononcés avec un ton nettement plus prononcé que le verbe ou les autres éléments de la phrase.
Être ou nepas être.
Je ne veux pas le faire.
Je ne veux rien savoir.
Je ne veux voir personne.
Je ne veux aller nulle part.
Je ne fais jamais ça.
Je ne m’en souviens plus.
Je ne veux que ça.
Je ne veux ni l’un ni l’autre.
Il n’a aucun souci.
Il n’a nul souci. (ou plus souvent l’exemple précédent)
Cette mère ne s’occupe guère d’ses enfants.(Vieilli) (en français courant, on utilise plutôt peu, sans négation)
Ni l’or ni les grandeurs ne nous rendent heureux.
La véritable particule de négation pas s’omet totalement dans toutes les propositions niées, en cas d’utilisation de la conjonction de coordination négative ni qui absorbe aussi le sujet mais n’absorbe normalement pas la particule réductrice verbale ne :
Je ne veux nine peux le faire. signifie : Je ne veux pas et je ne peux pas le faire.
Dans le langage familier, chaque fois que la négation (ou toute autre réduction de portée du verbe) est portée sur un autre mot, la particule réductrice verbale ne est très fréquemment omise car elle n’est pas nécessaire à la compréhension de la négation (ou de la réduction de portée du verbe) et a perdu toute valeur sémantique par elle-même (les autres emplois de ne seul, par exemple explétifs, y sont devenus très rares), et d’autres élisions, notamment des e muets résiduels, peuvent s’ajouter à cette omission (si le groupe de consonnes reste prononçable comme une seule syllabe dans la phonologie française usuelle) :
Être ou pas être.
J’veux pas l’faire.
J’veux rien savoir.
J’veux voir personne.
J’veux aller nulle part.
J’fais jamais ça.
J’m’en souviens plus.
J’veux qu’ça.
Il a aucun souci. (ou L’a aucun souci. )
Il a nul souci. (ou plus souvent Il a pas d’souci. ou encore l’exemple précédent)
Cette mère s’occupe guère d’ses enfants. (ou plus souvent Cette mère s’occupe peu d’ses enfants., sans négation)
J’veux pas et j’peux pas l’faire. (l’usage de ni est évité entre deux propositions si les verbes sont différents.)
J’veux ni l’un ni l’autre. (l’usage de ni est conservé, plutôt que J’veux pas l’un et j’veux pas l’autre. avec deux propositions coordonnées de même sujet et de même verbe.)
Ni l’or ni les grandeurs nous rendent heureux. (ou plus souvent L’or et les grandeurs nous rendent pas heureux.)
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François Raynouard, Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours, comparée avec les autres langues de l’Europe latine, 1838–1844 → consulter cet ouvrage
Ne … pas - particule niant la vérité du mot ou du groupe de mots qu'elle précède.
Mi ne malsatas.
Je n’ai pas faim.
Non - morphème par lequel on refuse, désapprouve, ou affirme fausse la phrase interrogative.
— Ĉu vi estas malsata? — Ne.
Est-ce que tu as faim ? — Non.
Notes
ne se place directement devant le mot que frappe la négation, ce qui évite l'ambiguïté du français :
ne ĉio brilanta estas diamanto = tout ce qui brille n'est pas diamant (litt. pas tout objet brillant est diamant).
ĉio brilanta ne estas diamanto = tout ce qui brille n'est pas diamant (signifiant littéralement qu'un diamant ne peut pas être brillant).
Ne affirme fausse la phrase interrogative, donc la négation d'une interro-négative est l'affirmation positive :
ĉu li ne venos ? = ne viendra-t-il pas ? = ĉu ( li ne venos ) ? — Ne = ne ( li ne venos) = li venos = il viendra —(ou) Ja = li ne venos = Il ne viendra pas.
Répondant à une interro-négative, certains locuteurs considèrent cependant qu'ils doivent répondent ne (non) pour nier l'interrogation elle-même, indépendamment de la tournure interro-négative :
ĉu li venos ? = viendra-t-il ? — Ne (li venos) = il ne viendra pas
ĉu li ne venos ? = ne viendra-t-il pas ? — Ne, li ne venos = il ne viendra pas
Symétriquement, ils infirment la négation, en répondant ja = oui, il va venir. Pour éviter tout malentendu au moins dans la conversation, il est donc prudent de répéter le verbe interrogatif :
ĉu li ne venos? = ne viendra-t-il pas ? — Li venos = Il viendra (ou) Li ne venos = Il ne viendra pas.
Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, préf. de Pierre-Yves Lambert, Errance, Paris, 2003, 2e édition, ISBN978-2-87772237-7, page 232
(Remplaçant un nom sans déterminant ou un nom indéfini du COD ou du sujet de la copule) Personne, chose de cette espèce, d’entre eux, d’entre elles. Note d’usage : Utilisé tout seul ou avec une quantification.
(Adverbe 2) De l’indo-européen commun *h₂en-, apparenté au premier : comme en français, une affirmation forte, « certes », conduit à la négation forte ou… au doute.
Le Dictionnaire étymologique latin explique :
La négation s’est successivement exprimée en latin par ne, nec et non. Ne est la forme la plus ancienne : c’est cette forme que nous avons encore dans les composés ne-queo, ne-fas. Il s’est changé en ni sous l’influence de la syllabe suivante, dans ni-si, ni-hil, ni-mis ; il s'est contracté dans nemo, pour *ne-homo, nullus pour *ne-ullus, nunquam pour *ne-unquam, nusquam pour *ne-usquam. De ne est venu ne-que ou ne-c, qui est la négation ordinaire au temps de la Loi des Douze Tables. De même dans les vieilles formules de rituel citées par Caton Mars pater, si quid tibi illisce suovetaurilibus neque satis factum est. Cet emploi de nec s’est continué jusqu’au temps d'Auguste. C’est cette négation qui est restée en composition dans neg-otium, neg-lego, nec-opinus, ainsi que dans le verbe negare (→ voir l’allemand ver-nein-en « nier »). Enfin, en troisième lieu, vient la négation noenum, qui s’abrège en noenu et non. Noenum est un compose de ne et de oinom, unum. Nous avons ici un exemple d’un fait qui s’est continué dans les langues romanes : la négation s’appuyant sur un mot positif, comme en français je n'avance pas, je ne sais point, je n’ai rien. La seconde syllabe de noenum a été d’abord mutilée, puis supprimée : → voir ni-hilum devenu ni-hil. La conjonction ne est pour nei. On la trouve aussi sous la forme ni. Cette particule ne ou ni se trouve en composition dans ne-ve, ne-quiquam, ne-dum, ni-mirum, quid-ni. La locution quidni hoc fiat équivaut à quid impedit ne hoc fiat.
Conjonction de subordination suivie d’un verbe au subjonctif (nē) introduisant une proposition complétive, négation de ut pour marquer la volonté, l’intention (parfois ut ne), ou pour marquer l’effort et l’activité (parfois ut ne), ou qui s’emploie après les verbes exprimant un empêchement, une opposition, un refus.
Suadeo ne legas.
Je te conseille de ne pas lire.
Impero ne quis exeat.
J’ordonne que personne ne sorte.
Cave ne cadas.
Veille à ne pas tomber, prends garde de tomber.
Resisto ne.
Je m’oppose à ce que.
Impedio ne proficiscatur.
Je l’empêche de partir.
Note :
Ces verbes ont pour complément une complétive introduite par ne si la principale est affirmative, sinon ils se construisent avec quin ou quominus. Le verbe de la complétive est toujours au subjonctif.
Léon Fleuriot, « La découverte de nouvelles gloses en vieux-breton », dans Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1959
Florian Vernet, Dictionnaire grammatical de l'occitan moderne selon les parlers languedociens, Centre d’Estudis Occitans, Montpelhièr, 2000, ISBN 978-2-8426-9589-7
« ne » (fréquence : 16 ; pronom) dans Yeşin Aksan, Mustafa Aksan, Ümit Mersinli et Umut Ufuk Demirhan, A Frequency Dictionary of Turkish, Routledge, 2017, ISBN978-1-138-83965-6, page 21
Un, une. Note d’usage : ne s’utilise devant un substantif masculin. Si le substantif commence par une voyelle, un h, un d, un t ou un b, l’article défini sera nen.
Léon Fleuriot, « La découverte de nouvelles gloses en vieux-breton », dans Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1959