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Pronom personnel sujet de la deuxième personne du singulier. Note : Il désigne la personne à qui l’on parle, et peut être aussi bien masculin que féminin. C’est un pronom clitique ; cela signifie qu’il se trouve toujours à proximité du verbe dont il ne peut être séparé que par un autre pronom clitique ou par la particule négative ne, soit immédiatement après le verbe dans l’inversion clitique. Dans tous les autres cas, on emploie te ou toi comme pronom personnel de la seconde personne du singulier.
Où t’en vas-tu pensée où t’en vas-tu rebelle.— (Louis Aragon)
Tu ne m’as pas répondu, l’autre jour.
Tu es heureux.
Tu m’as parlé de cette affaire.
Tu t’en repentiras.
Tu en auras des nouvelles.
Tu y étais.
Tu ne le verras plus.
D. Se sert-on toujours de tu pour exprimer une seconde personne du singulier? R. On ne s'en sert qu'à l'égard des personnes qu'une grande familiarité ou une extrême supériorité autorise à tutoyer, si ce n'est dans la poésie ou dans le langage des passions, comme de l'indignation, du mépris, etc. Hors de ces cas, il faut se servir de la seconde personne du pluriel vous. Ainsi on doit dire, vous êtes habile, et non pas, tu es habile.— (Pierre Restaut, Principes généraux et raisonnés de la grammaire française, 6e édition, Paris, chez Ph. N. Lottin et J. H. Butard, imprimeurs-libraires, 1750, page 198)
Son « tu » me froissa un peu. Mais je lui répondis gaminement : « Tu trouves que j’ai engraissé ! » Il partit d’un fou rire. Et, à partir de ce jour, nous nous tutoyâmes et nous devînmes les meilleurs amis du monde.— (Ma double vie : mémoires de Sarah Bernhardt, Paris : Librairie Charpentier et Fasquelle, 1907, chapitre 13)
Le « tu » est un piège. Il a quelque chose d’étouffant et il instaure de moi à toi une intimité imaginaire avec des relents de grief, il rapproche pour reprocher.— (Annie Ernaux, L'Autre fille, NiL, 2011, page 62)
(Populaire)On, un humain indéfini en général. Note : La nuance est que tu dans cet usage représente un indéfini singulier, alors que on en représente un la plupart du temps pluriel.
Quand on te donne une baffe, tu la rends.
T’as pas besoin d’un flash quand tu photographies un lapin qui a déjà les yeux rouges.
Quand t’arrives par la Grande-Rue, tu dirais une impasse.— (François Cavanna, Les Ritals, Belfond, 1978, page 16)
Variantes
Élidé en t’ devant une voyelle dans la langue parlée. Les grammairiens déclarent l’élision non standard. Les candidats aux examens et aux concours auront donc soin de l’éviter.
Tu a un signifié stable ; en effet il désigne toujours le destinataire, en revanche, son référent varie en fonction de chaque situation d’énonciation (dès que le destinataire d’une situation d’énonciation E1 prend la parole, il se désigne par je dans l’énoncé de la nouvelle situation d’énonciation E2 et tu désigne le nouveau destinataire, l’énonciateur de E1). On dit que tu a un mode de référence déictique, c’est-à-dire que son référent ne peut être identifié que dans la situation d’énonciation. Je et tu sont les seuls pronoms personnels ayant un comportement exclusivement déictique.
Tu est employé avec une personne que l’on connaît bien ou avec laquelle on gomme une distance due à l’âge, autrement : vous.
Être à tu et à toi avec quelqu’un, être tellement lié avec lui qu’on le tutoie et qu’on est tutoyé par lui.
Quelquefois, au contraire, dans le style oratoire ou poétique, en s’adressant aux personnes qu’on respecte le plus, aux rois, aux princes, à Dieu même.
Tu as des chevaux à ferrer, monseigneur ?— (Hervé Gagnon, L’Héritage des cathares, Damné, Hurtebise, page 148)
Mon oncle, qui s’était tu jusqu’alors, nous reprit en souriant tristement.— (André Gide, La porte étroite, 1909, Le Livre de Poche, page 38)
Chacun but, avec la même gravité que le dimanche, à la messe, quand l’orgue s’est tu et que l’on rompt le pain bénit.— (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 58)
« Vous l’intimidiez. Moi, vous ne m’intimidiez pas, mais… je comprends qu’il se soit tu. »— (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 169)
Ça me rendait furieux, mais je me suis tu.— (Eriek Verpale, Olivetti quatre-vingt-deux, 1996, page 7)
Quand je suis arrivée au comptoir, la fille m’a souri pis m’a dit « Hi ». Franchement! J’ai-tu l’air d’une Anglaise?— (Montréal, ville dépressionniste, Moult Éditions, Montréal, 2017, page 228)
Ça peut-tu être assez de critiquer ces filles-là, et les femmes en général, parce qu’elles ont l’air trop vieilles ou parce que oh-mon-dieu-elles-sont-refaites-on-les-reconnaît-plus ?— (Geneviève Pettersen, Sacrons patience aux madames, Le Journal de Montréal, 19 novembre 2021)
Je peux-tu juste avoir un café, s’il vous plaît ? Comme on en vendait dans le temps ?— (Richard Martineau, Les hommes, les femmes et les autres: rayon genre, on a l'embarras du choix..., Le Journal de Québec, 28 février 2023)
Sara Vecchiato, 2000, The TI/TU Interrogative Morpheme in Québec French, dans Eric Haeberli, Christopher Laenzlinger, (éds.), Generative Grammar in Geneva (the Department of Linguistics of the University of Geneva)1, pages 141-163.
↑M. Riegel, J-C. Pellat, R. Rioul, Grammaire méthodique du français, Quadrige manuels, 2016, page 368
↑Seule la 3e personne présente des oppositions de genre.
↑La 3e personne indéfinie (on, pronom aussi dit impersonnel ou omnipersonnel) est souvent employée en registre informel à la place de la 1re personne du pluriel, et aussi, moins souvent, à la place des autres personnes, du singulier ou du pluriel.
↑La 2e personne du pluriel (vous) est aussi utilisée comme singulier de politesse.
↑Florence Ashley, Les personnes non-binaires en français : une perspective concernée et militante, H-France Salon Volume 11, Issue 14, #5, 2019
↑Kris Aric Knisely, Le français non-binaire : Linguistic forms used by non-binary speakers of French, Foreign Language Annals, volume 53, n° 4, décembre 2020, pages 850–876
Du moyen breton tu, mentionné dans le Catholicon, lui-même issu du vieux breton tu.
À comparer avec les mots tu en gallois et tu en cornique, taobh en gaélique (sens identique), tuath (« campagne, pays »). D’une racine en indo-européen commun qui l’apparente au latin tueor (« observer »).
(it) Remigio Roccella, Vocabolario della lingua parlata in Piazza Armerina, Sicilia, Bartolomeo Mantelli Editore, Caltagirone, 1875 → consulter cet ouvrage
De l’indo-européen commun *túh₂(en) (« tu ») qui donne σύ, sú en grec ancien, त्वम्, tvam en sanskrit, 𐌸𐌿, þū en gotique, du en allemand, thou en anglais, ty en tchèque, etc.
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Étymologie
De l’indo-européen commun *túh₂(en). Apparenté au letton tu, au latin tu, au français tu.
Florian Vernet, Dictionnaire grammatical de l'occitan moderne selon les parlers languedociens, Centre d’Estudis Occitans, Montpelhièr, 2000, ISBN 978-2-8426-9589-7